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La France compte désormais plus de 4 millions de travailleurs indépendants

Un nveau franchi malgré la crise et grâce aux aides déployées par l’Etat.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Des taxis indépendants lors d'une manifestation à Lyon. (PHILIPPON JOEL / MAXPPP)

Pour permettre à ces personnes, qui ne relèvent pas du salariat traditionnel, de résister à la crise, l’Etat a mis en place dès le début de la pandémie une série de mesures qui se sont révélées efficaces : des indemnités ou autres "aides-Covid". Des fonds de solidarité pour soutenir l’activité en chute libre, un report de paiement des échéances sociales et fiscales sans menace de redressement, des remises d’impôts directes en cas de trésoreries défaillantes, un rééchelonnement des crédits bancaires… Tout cela a bien profité aux travailleurs indépendants.

Fin 2021, la France comptait précisément 4 100 000 travailleurs indépendants, en hausse de près de 9% sur un an. Ce sont les chiffres publiés par l'Urssaf, le régime qui collecte les cotisations sociales et qui dispose donc de tous les outils nécessaires pour voir évoluer la situation. La croissance du travail indépendant a été soutenue par les autoentrepreneurs, ces personnes déclarées à leur propre compte et qui ne dépendant d’aucun patron, si ce n’est d’eux-mêmes. Les autoentrepreneurs représentent aujourd’hui 54% du total des travailleurs indépendants.

Tous les secteurs d’activité sont concernés

C’est une tendance que l’on retrouve dans le secteur des taxis et VTC (Voitures de transport avec chauffeurs), l’hébergement, la restauration, les arts et spectacles. A noter que 17% des travailleurs indépendants sont aujourd’hui employeurs, c'est beaucoup moins pour les autoentrepreneurs (à peine 1%) qui, lorsqu’ils sont amenés à travailler en groupe, le font plutôt en réseau et font appel aux services d’autres autoentrepreneurs.

Par définition, un report de charges sociales et fiscales ne dure qu’un temps et les rattrapages ou les remboursements commencent à arriver. Certains commencent à en sentir les effets de la fin progressive du "quoi qu'il en coûte". Même s’il bénéfice de certaines libertés par rapport à un salarié traditionnel, le travailleur indépendant ou l’autoentrepreneur reste un chef d’entreprise, avec ses joies et ses peines au quotidien.

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