Le brief éco. Après le choc de compétitivité, voici le choc de productivité
De nouvelles mesures pour développer l’emploi en France sont présentées mardi par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, présente, mardi 15 octobre, de nouvelles mesures pour développer l’emploi en France. Un rendez-vous organisé à Bercy qui intervient au terme de six mois de consultations des partenaires sociaux, patronat, parlementaires et élus locaux
Six mois qui ont permis de prendre le pouls des différents acteurs économiques. Le ministre de l’Economie et des Finances est en convaincu : la France est en train de perdre sa qualité de nation productive, dans le secteur industriel comme agricole, et ce par défaut d’innovation, de positionnement, de compétences. Selon Bruno Le Maire, la France court le risque d’un déclassement productif qu’il faut absolument combattre.
Dymanique insuffisante
Quand il concentre son regard sur la production industrielle, le locataire de Bercy constate que celle-ci ne repose finalement que sur trois grandes filières : l’aéronautique, le luxe, les vins et spiritueux. Or, on ne fait pas une grande production ni une grande nation économique uniquement sur la base de ces trois filières. Les services de Bruno Le Maire ont identifié trois difficultés structurelles auxquelles un "Pacte productif pour le plein emploi" devra remédier :
1. "Nous ne travaillons pas assez". Dit comme cela, c’est un peu sévère mais personne n’est visé en particulier. Notre volume global d’heures travaillées, en comparaison des autres pays du G7 et des grands pays de l’OCDE, est insuffisant.
2. Nous avons aujourd’hui les impôts de production sept fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyennes des pays de la zone euro, ce qui pénalise les entreprises.
3. Nous devons aller plus loin dans la formation des compétences pour faire en sorte que les centaines de milliers d’emplois aujourd’hui non pourvus trouvent preneurs.
Investissements verts
La baisse des "impôts de production" promise par le président de la République, Emmanuel Macron, est un point fort des annonces de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie confirme et précise la baisse de ces taxes qui pèsent sur toutes les entreprises, quels que soient leurs bénéfices. Le président de la République tranchera en dernier ressort. Est notamment concernée la C3S (Contribution sociale de solidarité des sociétés), en réalité une série de taxes qui frappe le chiffre d'affaires avant même le paiement de l'impôt sur les sociétés. L’argent ainsi dégagé ira dans les investissements verts et la production décarbonée, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.
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