Le brief éco. Burger King, bientôt le roi de l’embauche en France, mais…
La chaîne de restauration rapide ambitionne de devenir le premier employeur privé de France.
Le groupe Vivarte ou les menaces qui pèsent sur l’usine Whirlpool d’Amiens sont deux illustrations de l’actualité, marquée par les chiffres du chômage. Mais il y a des entreprises qui recrutent. Gros plan ce matin sur Burger King, la chaîne de restauration rapide, qui ambitionne de devenir le plus gros employeur de France.
Plus d’un milliard de burgers vendus en France chaque année, ça aide ! Et ce ne sont pas les Américains qui débarquent avec leur cohorte d’emplois. Penser cela, c’est oublier que Burger King France (franchise du groupe américain) est une structure des plus tricolores, montée en 2013 par le groupe d’Olivier Bertrand. Le Groupe Bertrand, ce sont aujourd’hui la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain à Paris, les salons de thé Angelina, la concession restauration du château de Versailles, etc.
Burger King a même mis la main sur les 400 restaurants Quick de l’hexagone. A terme, les deux enseignes totaliseront 600 restaurants, après de nouvelles ouvertures programmées dans les prochaines années.
Pour accompagner ce développement, il faut recruter
A chaque fois qu’un Quick est transformé en Burger King, il faut recruter 50 personnes, puisqu'en moyenne, un Burger King emploie 80 personnes salariées Quick en emploie 30. En 2016, l’enseigne a embauché 4 200 CDI et le groupe prévoit de recruter chaque année, d’ici 2020, entre 6 000 et 6 500 personnes.
Burger King talonne désormais Carrefour, le plus gros employeur privé de France avec 15 000 recrutements par an.
Trouver les bonnes recrues
Pour ce qui est du recrutement, dès 2012, le groupe Bertrand-Burger King a passé un deal avec les pouvoirs publics. Pour chaque implantation de restaurant, l’enseigne bénéficie du soutien des Pôle emploi locaux. Mais on a là l’illustration parfaite d’un des gros problèmes de l’économie française : la vigueur du travail peu qualifié.
Une enseigne comme Burger King qui embauche à tour de bras, personne ne s’en plaindra – surtout pas celles et ceux qui décrochent un job, fut-il CDI à temps partiel –, mais cela met l’accent sur la structure principale de l’emploi que l’on développe aujourd’hui en France.
Tous ces recrutements qui font de Burger King l’un des "rois" de l’embauche se font dans la catégorie des emplois du bas de l’échelle. Ce qui ne pousse pas notre économie vers une montée en gamme, pourtant impérative pour résister à la concurrence internationale, lutter réellement et durablement contre le chômage de masse.
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