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La cohabitation intergénérationnelle séduit davantage les jeunes que leurs aînés

Comment améliorer les relations entre jeunes et seniors ? Parmi les pistes, il y a la "cohabitation intergénérationnelle". Une enquête Ifop pour le groupe d’agences immobilières Nestenn vient d'interroger les principaux intéressés. L'idée séduit mais franchir le pas vers la colocation reste difficile.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L’enquête Ifop montre que le contrat de cohabitation intergénérationnelle séduit davantage les moins de 30 ans que leurs aînés.  (SIGRID OLSSON
 / MAXPPP)

La "cohabitation intergénérationnelle" séduit mais franchir le pas vers la colocation reste difficile. C'est un dispositif mis en place par la loi Elan pour l’évolution du logement et de l’aménagement du territoire. Il permet aux plus de 60 ans de louer ou sous-louer une partie de leur logement à une personne de moins de 30 ans, en échange d’une contrepartie financière modeste. Cela permet aux étudiants ou aux jeunes sans le sou de trouver un logement, ce qui n’est pas toujours facile dans les grandes villes. Pour les aînés, c'est l'occasion de rompre l’isolement et de bénéficier d'un complément de revenu.

Idée séduisante, mais…

L’enquête Ifop montre que le contrat de cohabitation intergénérationnelle séduit davantage les moins de 30 ans que leurs aînés. D’une manière générale, plus de huit Français sur dix interrogés estiment qu’il s’agit d’une bonne chose. Ce qui séduit le plus, c’est la capacité à créer du lien social. Mais si elle apparaît intéressante sur le papier, l’idée du vivre ensemble entre différente génération est plus difficile à concrétiser sur le plan personnel. 46% des moins de 30 ans se déclarent prêts à y aller, mais seulement 23% des 60 ans et plus. Le passage à l’acte est donc beaucoup plus mitigé chez les séniors.  

Craintes réciproques 

Les aînés craignent de ne pas s’entendre avec leur jeune colocataire. Les jeunes, eux, émettent des doutes sur l’adaptation aux différents modes de vie. L’enquête montre clairement une évolution positive autour de l’idée du vivre ensemble mais une difficile mise en application. C’est certainement une source d’inspiration pour le législateur et les professionnels : pourquoi pas une fiscalité avantageuse d’un côté, plus de pédagogie et de promotion du dispositif de l’autre.

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