Le brief éco. Comment accompagner les jeunes pousses françaises à l’international ?
Les PME rencontrent des difficultés pour se développer à l'international. Les jeunes pousses ne sont pas épargnées.
Compliqué pour les petites entreprises françaises de s’implanter à l’étranger. Les PME, principales créatrices d’emplois aujourd’hui en France, représentent 15 à 20% du chiffre d’affaires exporté de la France, mais elles rencontrent des difficultés pour se développer à l'international. Les jeunes pousses ne sont pas épargnées.
Sarah Azan en sait quelque chose. C’est une des trois créatrices de start-up qui interpellent les candidats à l’élection présidentielle dans les colonnes du supplément économique du Parisien-Aujourd’hui en France lundi 6 mars. C'est l’opération #MoiEntrepreneur à laquelle s'associe franceinfo jusqu'à l'élection présidentielle.
Sarah a créé sa société en 2013, emploie aujourd’hui 20 salariés et son portefeuille compte 900 clients, en France et à l’international. Il y a un an, elle a voulu s’installer aux Etats-Unis mais cela a été une telle tracasserie administrative qu’elle a dû repartir de zéro. Elle regrette de ne pas avoir été suffisamment aidée dans ses démarches.
Les start-up tournées vers l'international résistent mieux
Sur les cinq dernières années, 10 000 start-up se sont créées en France. Près de 90% échouent à cause d'un mauvais business plan, mais celles qui résistent réalisent au moins 45% de leur chiffre d’affaires à l’international.
C’est ce chiffre de 45% qu’il faut retenir. Les start-up françaises sont très tournées vers l'étranger mais rencontrent des difficultés pour se développer en dehors de leurs frontières. Tous les jeunes entrepreneurs n’ont pas la culture de l’internationalisation. Beaucoup pensent "produit" avant "commercialisation". C’est le tropisme des ingénieurs.
Le pari est à la fois humain et financier. Il faut protéger les idées face à la concurrence, choisir le bon pays en fonction de sa cible, ne pas choisir un marché au hasard, etc.
Les start-up ont besoin de soutien à l'export
Des structures existent pour aider ces jeunes pousses qui veulent s’exporter, notamment la French Tech. On peut penser aussi à Business France, Bpifrance (la Banque publique d'investissement, qui offre des avances de trésorerie ou des crédits à l’export), la Coface (qui gère pour l’Etat les risques qui ne sont pas pris en charge par les assurances privées), les douanes (qui peuvent dire si un produit est conforme ou non à la réglementation dans tel ou tel pays), etc.
De nombreuses structures existent mais, une fois lâchée sur le terrain dans un pays lointain, la start-up française est livrée à elle-même.
Que proposez-vous pour nous accompagner ? C'est l'appel lancé par Sarah Azan. #MoiEntrepreneur dans le supplément éco du Parisien-Aujourd’hui en France lundi. Vous aussi vous pouvez participer, en partenariat avec franceinfo : Entrepreneurs, témoignez et posez vos questions aux candidats à l’élection présidentielle.
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