Le brief éco. "Économie positive" : près de 9 salariés sur 10 sont prêts à s'investir pour que leur entreprise s'engage dans cette voie, selon un sondage
Selon cette enquête, moins d'un salarié sur deux pense que son entreprise est engagée dans cette voie. Le principal frein exprimé est "l'absence de volonté de leur dirigeant".
Près de neuf salariés français sur dix (87%) du secteur privé sont prêts à s'investir pour que leur entreprise s'engage dans ce que l'on appelle "l'économie positive". C'est le résultat d'un sondage* OpinionWay réalisé avec l'agence Insign pour l'Institut de l'économie positive, fondé il y a deux ans par l’économiste Jacques Attali, et que franceinfo dévoile vendredi 12 juin.
Selon cette enquête, les salariés français voient pour la plupart (89%) l'entreprise comme l'un des "acteurs légitimes" pour mettre en place des actions en faveur de l'économie positive, au même titre que les pouvoirs publics (84%) ou les citoyens (87%). Les salariés sont favorables à une stratégie positive dans leur entreprise, surtout si elle concerne "l'amélioration des conditions de travail", "une meilleure redistribution des bénéfices" ou encore "le développement des connaissances et l'innovation".
Plusieurs freins : manque de volonté du dirigeant, coût, temps
Pour autant, moins d'un salarié sur deux pense que son entreprise est engagée dans cette voie. Le principal frein exprimé par les personnes interrogées à la mise en place d'une stratégie d’économie positive est "l'absence de volonté de leur dirigeant". Viennent ensuite le coût (36 %) et le manque de temps (26 %). Le rôle du dirigeant est donc plébiscité par une large majorité des Français en âge de travailler (91%), qui estiment que "c'est à lui d'impulser une stratégie positive".
Qu'entend-on par "économie positive" ? C'est tout simplement passer d’une économie jugée individualiste à une économie d'intérêt général. Ce concept est né dans les années 1980, puis repris au début des années 2010 par Jacques Attali, auteur d’un rapport pour l'Élysée. La violente crise que nous traversons en est aujourd'hui la parfaite expression : mondialisation, transition climatique, défis sociaux et sociétaux. Le monde a besoin de rupture pour faire face aux nouveaux enjeux. Il faut produire, pas forcément moins, mais produire mieux.
* Une première enquête avait été menée en ligne en octobre et novembre 2019 auprès de 1 014 salariés, mais il a fallu tenir compte de la crise liée au coronavirus. Une deuxième vague a donc été réalisée du 15 au 20 mai auprès de 323 salariés.
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