Le brief éco. EDF dans la course pour une centrale nucléaire au Royaume-Uni
Le gouvernement britannique va discuter du projet avec l’énergéticien français. Les idées de Londres sont assez précises.
Il s’agit d’une centrale située à Sizewell, dans le Suffolk, sur la côte est de l’Angleterre. Une centrale d’une puissance de 3,2 GW équipée de deux réacteurs nouvelle génération EPR, le polémique EPR dont on attend le démarrage à Flamanville pour 2023. La nouvelle centrale britannique serait capable de fournir de l’électricité à six millions de foyers, le tout estimé à 20 milliards de livres sterling, l’équivalent de près de 22 milliards d’euros. 25 000 emplois pourraient être créés pour sa construction et son exploitation.
Retour en grâce du nucléaire
Londres confirme ses ambitions dans l’atome, énergie sur laquelle il compte pour respecter ses objectifs climatiques et atteindre la neutralité carbone en 2050. Garder une ligne nucléaire (énergie décarbonée) ne veut pas dire se détourner des énergies renouvelables. Il faut savoir que le nucléaire fournit déjà environ 20% de l’électricité au pays. Dans son ensemble, le Royaume-Uni compte actuellement quinze réacteurs sur huit sites différents.
Belle opération pour EDF
Pour l'énergéticien français qui est déjà impliqué dans la centrale d'Hinkley Point dans le sud-ouest de l'Angleterre, c'est l'occasion de renforcer sa position dans le renouveau du nucléaire britannique. La filière française est toujours réputée. EDF pourrait même cette fois être débarrassée d'un partenariat avec le chinois CGN comme pour Hinkley Point. Les relations entre Londres et Pékin se sont nettement détériorées avec le dossier Huawei pour la 5G. Les discussions vont donc commencer et plusieurs points importants vont peser dans la balance. EDF veut mettre en place un système lui permettant d'être rémunéré avant la livraison de la nouvelle centrale. En vue également : un partage des risques si jamais les coûts de construction dérapaient. L'exemple des retards de Flamanville a servi de leçon.
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