Nucléaire : Londres va discuter avec EDF de la construction d'une nouvelle centrale
Ce projet situé à Sizewell, dans l'est de l'Angleterre, est évalué selon la presse britannique à plus de 21 milliards d'euros.
Le gouvernement britannique a annoncé lundi 14 décembre qu'il allait entamer des discussions avec le géant énergétique français EDF pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire, Sizewell C, dans le Suffolk, sur la côte est de l'Angleterre.
Les pouvoirs publics n'excluent pas de participer au financement pour permettre à cette centrale de voir le jour, selon un communiqué du ministère des Entreprises qui dévoile plusieurs mesures pour verdir l'économie britannique. Le gouvernement "évalue les possibilités pour permettre d'investir dans au moins une centrale nucléaire" d'ici la fin de cette législature, soit 2024, est-il précisé.
Fournir de l'électricité à six millions de foyers
Ce projet à Sizewell, évalué selon la presse britannique à 20 milliards de livres (21,8 milliards d'euros), pourrait créer des milliers d'emplois (25 000, estime EDF) grâce à sa construction ainsi que son exploitation. Londres précise que le projet devra être équilibré financièrement et obtenir des feux verts réglementaires, avant qu'une décision finale d'investissement soit prise.
EDF avait annoncé en mai avoir déposé une demande pour construire cette nouvelle centrale, un dossier qui a pris du retard en raison de la pandémie de Covid-19. D'une puissance totale de 3,2 GW, Sizewell C pourra fournir de l'électricité à six millions de foyers, indiquait alors le groupe français.
Sur le site de Sizewell, il existe deux centrales, Sizewell A ouverte dans les années 1960 et fermée en 2006, et Sizewell B, ouverte en 1995 et encore en activité.
La centrale est conçue comme une quasi-réplique de celle de Hinkley Point située dans le Somerset (sud-ouest de l'Angleterre) et devrait être développée, comme cette dernière, par EDF aux côtés du Chinois CGN. Cela devrait permettre, selon EDF, de réduire les risques et les coûts pour cette nouvelle centrale.
Dans son communiqué, le gouvernement britannique n'évoque pas CGN, qui devrait être partenaire minoritaire dans le projet, alors même que les relations économiques entre Londres et Pékin sont tendues depuis la décision d'exclure Huawei du réseau 5G dans le pays.
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