Le brief éco. L''OPEP fête ses 60 ans en pleine chute de la demande de pétrole
L’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a été fondée le 14 septembre 1960. Elle traverse aujourd'hui une crise. Moins d’activité, c’est moins de consommation de pétrole et les pays producteurs s’interrogent.
Soixante ans après sa création, l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) fête cette semaine son anniversaire dans un contexte compliqué pour la production mondiale de pétrole. Deux événements majeurs sont en train de casser influence de l’Opep : la montée en puissance des énergies renouvelables et la crise sanitaire qui va avoir des conséquences durables sur la consommation de brut.
L’or noir perd de sa valeur et cela risque de durer. Le dernier rapport mensuel que publie l’organisation en soufflant ses soixante bougies est pessimiste : une baisse de la demande mondiale de pétrole est à prévoir pour cette année et l’an prochain en raison de la crise. L’activité économique planétaire tourne au ralenti et a besoin de moins de carburant pour alimenter la machine. La situation est encore plus marquée par la faiblesse persistante de certains pays asiatiques qui font partie des plus gros clients freinés par la pandémie.
Pas de hausse des prix du brut en vue
En l’espace d’une semaine, les prix de référence du brut américain ou de la mer du Nord ont perdu plus de 6% : moins de 40 dollars le baril des deux côtés de l’Atlantique (37 dollars aux Etats-Unis, 39 à Londres). Sauf retournement de situation à l'occasion d'un violent incident géopolitique, la remontée des cours n’est pas pour demain. L’Organisation des pays exportateurs et ses alliés, dont la Russie, s’étaient déjà mobilisés pour tenter de faire remonter les prix – il faut savoir que la rente pétrolière est la principale source de revenu des monarchies du Golfe ou de certains pays d'Amérique latine – mais sans véritable succès jusqu’à présent.
Conséquences pour l’automobiliste, le prix des carburants évolue actuellement en ordre dispersé. Il n’y a pas de véritable baisse ou de hausse pour l’instant, le prix se stabilise mais la tendance n’est plus à la flambée des étiquettes. Un phénomène qui sera probablement durable : la demande pour le secteur des transports est vouée à reculer en raison de la baisse du nombre de déplacements avec la pandémie, sur le court terme, et la montée en puissance des véhicules électriques, sur le long terme.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.