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Le brief éco. La banque LCL va fermer 250 agences en France

La banque LCL, filiale du Crédit Agricole, va fermer 250 de ses agences locales en France d’ici l’année prochaine. La direction l’annonce dans un courrier interne. L’établissement poursuit sa réorganisation et promet de ne pas licencier.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une agence LCL à Ouistreham (Calvados). Photo d'illustration. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

L'ex-Crédit Lyonnais a déjà connu deux plans de transformation, en 2016 et 2018. Cette fois, il s’agit des petites agences, celles qui comptent moins de quatre salariés. Les 600 employés concernés seront regroupés avec ceux d’autres agences plus grandes du réseau. Ce plan s’appelle "Réseau LCL nouvelle génération".

Les attentes ont changé sur plusieurs points. Là où dans le commerce traditionnel le "click and collect" s’est développé depuis le début de la pandémie, dans la banque la relation à distance a pris de l’ampleur par la force des choses, confinement aidant. L’exigence du service s’est également renforcée, au point d’établir une moyenne de quatre personnes nécessaires par agence pour satisfaire la clientèle. Jusqu’à 150 agences locales comptant moins de quatre salariés seront maintenues dans des endroits où cela sera nécessaire. Lorsque ce plan sera entièrement appliqué, LCL comptera environ 1 350 agences contre 1 600 aujourd’hui. Mais de nouveaux points de vente vont voir le jour pour réorganiser le maillage territorial. Pour certains observateurs, la crise a bon dos dans cette affaire et même si la direction promet zéro licenciement, la réorganisation vise clairement à faire des économies.

LCL n’est pas la seule à réorganiser son réseau

Tous les établissements se réorganisent depuis bien avant la crise. Société Générale prévoit de fermer 600 agences d'ici 2025, BNP Paribas réorganise ses horaires d'ouverture, Bred Banques Populaires vient d'inventer la banque uniquement sur rendez-vous. À la montée en puissance des services en ligne (les néo-banques) s’ajoutent les faibles taux d’intérêt qui pèsent sur les résultats. Le crédit est en effet la raison d'être d'une banque. Quand le crédit rapporte moins avec les taux bas, l'activité s'en ressent. La réelle question porte sur l’étape suivante : y aura-t-il encore un jour des agences bancaires de quartier ? La réponse est clairement oui car rien ne remplacera la proximité et le contact entre le client et le conseiller. Un concept et une valeur durables, même si cela peut sembler paradoxal à l'heure du "tout à distance".

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