Le brief éco. Lancer des appels d’offres pour sortir de la crise
On note une forte progression des opinions positives des dirigeants au cours des trois derniers mois dans tous les secteurs d’activité.
Que faire pour sortir l’économie de la crise ? Responsables économiques et politiques essaient d’apporter un maximum de réponses en cette rentrée difficile. Une des questions est de savoir si l’on peut relancer aujourd’hui la commande publique et privée pour permettre aux entreprises de garder la tête hors de l’eau.
La question est d’autant plus légitime que les indices ne sont pas tous dans le rouge. En témoigne un indicateur publié jeudi 27 août par l’Insee : le climat des affaires a poursuivi en août son amélioration entamée depuis le déconfinement. Même si nous n’avons pas retrouvé le niveau d’avant crise, nous voyons une forte progression des opinions positives des dirigeants au cours des trois derniers mois dans tous les secteurs d’activité. L’économie tient, nous sommes à des niveaux bien moins mauvais qu’attendu, le moteur économique ne fait que réclamer du carburant pour redémarrer.
Les leviers à actionner
La commande publique et privée est le vrai sujet dont on a encore très peu parlé jusqu’à présent mais qui est au cœur du problème selon le médiateur national des entreprises dont les équipes sont sur les dents depuis le début du confinement. Pierre Pelouzet le dit haut et fort : il faut que les entreprises lancent des appels d’offre sans attendre. L’appel d’offre c’est la procédure par laquelle une entreprise publique ou privée commande des fournitures, des travaux, planifie ses investissements... c'est ce qui fait tourner le moteur.
Les entreprises en ont-elles les moyens ?
Dans l’esprit de Pierre Pelouzet, il ne s’agit pas de lancer de grands chantiers mais simplement d’envoyer un signal. Les entreprises redémarrent, elles vont avoir besoin de matières premières et d’investir dans des infrastructures. Qu’elles lancent immédiatement les appels d’offres, ne serait-ce que pour quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros. Pas forcément des millions, encore moins des milliards. C’est valable à la fois pour le privé et le public avec, pour les mairies par exemple la création ou la rénovation d'écoles, de crèches, etc.
Economie et psychologie
Dans la période que nous traversons, le facteur psychologique est important. Surtout pour les TPE, PME et PMI qui sont les principaux fournisseurs des maîtres d’ouvrage (ceux qui passent les commandes). Le médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, en est convaincu : tout va se jouer dans les six mois et c’est maintenant qu’il faut appuyer sur le bouton. Car rien de pire que l’attentisme. À côté du plan de relance du gouvernement, la psychologie, la confiance, feront la différence. Maîtres d'ouvrage : à bon entendeur salut.
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