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Le brief éco. Le timbre postal survivra-t-il aux courriels ?

Le prix du timbre augmente au 1er janvier. Tarif rapide, lent, acheminement des colis… particuliers et entreprises sont concernés.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les timbres rouges et verts vont augmenter le 1er janvier 2020. (MAXPPP)

Parmi les augmentations à partir de mercredi 1er Janvier, les timbres. 4,7% de hausse, en moyenne, pour l'ensemble les tarifs courriers, mais l'augmentation sera plus sévère pour le timbre qui est encore le plus utilisé (timbre rouge) : + 10,5%. Concrètement, le rouge augmentera de 11 centimes pour atteindre 1,16 euro. Pour le tarif vert (plus lent) : + 9 centimes à 97 centimes d’euros.

Vive concurrence du courriel

Il faut compenser la baisse du courrier traditionnel. L’activité courrier de La Poste s’est repliée l’an dernier de près de 7,5%. La faute aux courriers électroniques. Avec la concurrence des courriels, le courrier traditionnel représente désormais moins du quart du chiffre d’affaires total de La Poste. En vingt ans, le nombre de lettres affranchies a été divisé par deux. Ce n'est pas la correspondance des particuliers qui pose le plus problème – chaque foyer consomme en moyenne une quarantaine d’euros de timbres par an, soit environ quatre euros par mois. Ce qui pèse, c'est la dématérialisation des courriers administratifs et professionnels : les impôts sur internet, les factures d'électricité via le web, la télétransmission entre le médecin et les mutuelles, etc.

Amélioration du service clientèle

La Poste ne peut pas fixer elle-même ses tarifs. Elle assume des missions de service public. En revanche, elle a un régulateur, l’Arcep, que l’on présente plus souvent comme le gendarme des télécoms mais qui a aussi, pour des raisons historiques, la tutelle des services postaux. L’Arcep écoute les demandes du groupe en matière de prix et tranche ensuite. La Poste explique que derrière la hausse du prix du timbre, il y a la volonté de maintenir un bon niveau de qualité du service. Pour les syndicats, chaque nouvelle augmentation du prix du timbre relève plus du tour de passe-passe pour gonfler les profits aux dépens des usagers. Une chose est sûre : le virage négocié par le patron, Philippe Wahl, vers les services financiers a réussi avec la Banque Postale. Le tournant numérique aussi. Un autre objectif est de réduire la dette de l’entreprise qui atteint aujourd’hui, selon les dernières normes comptables, 6,23 milliards d’euros.

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