Le brief éco. Les Français recourent de plus en plus à l’épargne solidaire
L'épargne solidaire, c'est aider financièrement des associations ou des entreprises qui ont une utilité sociale et environnementale. Un concept qui séduit de plus en plus de Français.
Aider financièrement des associations ou des entreprises qui ont une utilité sociale et environnementale. C'est le rôle de l'épargne solidaire, un concept peu connu du grand public mais qui séduit de plus en plus de Français.
Finansol publie, lundi 22 mai, son quinzième baromètre de l’épargne solidaire, avec La Croix et franceinfo. Finansol est une association qui a pour but de promouvoir la solidarité dans la finance et l’épargne. La finance solidaire permet d’amorcer des projets d'entreprises avant que les banques traditionnelles ne prennent le relai.
Les modes de placements sont divers. Au sein de son entreprise, il est possible de placer son épargne salariale sur un fonds commun de placement solidaire. Les grandes banques commerciales proposent des produits de ce genre. Il est aussi possible, tout simplement, d’investir directement au capital d’un projet séduisant.
Succès grandissant de ce type d’épargne
Aujourd’hui, l’encours total – le montant global des sommes investies dans la finance solidaire – frôle les 10 milliards d’euros. En 2016, un million de français ont déposé au total 1 milliard 310 millions d’euros, en hausse de 15,5% sur un an.
L'impact est facilement mesurable : grâce à ce mode de financement, à ce jour, 49 000 emplois ont été créés ou sauvegardés dans différents secteurs ; plus de 5 000 personnes ont pu être relogées ; 20 000 foyers approvisionnés en électricité renouvelable (ceci pour le volet environnement) et une centaine d’initiatives ont été soutenues dans les pays en développement.
Les raisons du succès
Il y a d’abord la réactivité de cette finance. Il n’y a pas de recherche immédiate de profit, pas de pression des actionnaires, les épargnants solidaires n’hésitent pas à soutenir des projets parfois atypiques. Parmi les entreprises concernées l’année dernière, une sur deux avait moins de trois ans.
On peut citer l’exemple de cette boulangère qui emploie des personnes en insertion. Pour lancer son projet, elle s’est vue fermer la porte des réseaux bancaires traditionnels. Modèle économique trop fragile lui disait-on, jusqu’à ce qu’elle se tourne vers des financeurs solidaires qui, eux, ont reconnu et soutenu ce qui était finalement le projet d’une entreprise d’insertion. Les exemples sont nombreux. Vous pouvez d'ailleurs les retrouver dans le quotidien La Croix, lundi 22 mai, partenaire avec franceinfo de ce 15e baromètre Finansol.
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