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Le brief éco. Les obligations vertes bientôt lancées

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, et son collègue de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, viennent de donner le coup d’envoi des obligations vertes. Des produits financiers destinés à développer des projets à vocation environnementale.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ségolène Royal, ministre de l'Environnement et Michel Sapin, ministre des Finances ont présenté lors d(une conférence de presse la première obligation verte, le 3 janvier 2017 à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

François Hollande avait promis le lancement en France des premières obligations vertes d'Etat dès 2017, des produits financiers destinés à développer des projets à vocation environnementale. La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, et son collègue de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, viennent de donner le coup d’envoi. La France espère lancer sa première obligation verte d'Etat d’ici la fin du mois. Une initiative qui concrétise les grands engagements pris lors de la COP21.

Ces "greens bonds" doivent permettre de régler en partie la question du financement des grands projets "verts", liés à l’éolien, l’hydrolien, le solaire, la biodiversité, l’entretien des voies navigables, la recherche sur le climat, etc. Quelque dix milliards d’euros de dépenses vertes susceptibles d’être financées par ce dispositif ont été identifiées par les services de Ségolène Royal et Bercy.

Un emprunt financier émis sur le marché par l’Etat

La première émission de ces obligations se fera par un groupe de banques est sera destinée aux investisseurs institutionnels. Des placements, au choix, d’une durée de 15 à 25 ans.

La France, qui entend créer un standard mondial de ces green bonds, s’est fait voler la politesse par la Pologne, qui a lancé son propre dispositif à la mi-décembre. Varsovie a réussi à lever 750 millions d’euros sur cinq ans.

Ces obligations vertes existent déjà

La France émet aujourd’hui 20% des green bonds au niveau mondial, via des collectivités, des entreprises ou des agences de développement. Pour l’instant, ce sont les entreprises qui y recourent essentiellement (Engie, EDF, SNCF Réseau, certaines banques…). L’occasion d’attirer de nouveaux investisseurs et de valoriser leur politique environnementale. Ces emprunts sont très prisés par les investisseurs. Plus de 40 milliards de dollars ont été levés l’année dernière et le marché est en forte croissance avec 100 milliards attendus cette année.

Petit regret : pour l’instant, les particuliers n’ont pas accès directement à ces produits pourtant intéressants sur le plan de l’orientation de l’épargne. Preuve de leur efficacité, les obligations vertes reçoivent le soutien d’ONG et associations militantes comme le WWF. Quand la finance est utilisée intelligemment, elle fait consensus.

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