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Le brief éco. Manque de puces électroniques : Stellantis adapte sa production

Stellantis – nouveau nom de PSA Peugeot-Citroën – va adapter sa production de voitures pour faire face à la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Le patron du groupe ne veut pas perdre de temps. Carlos Tavarès prévoit que la crise va se poursuivre jusqu’à l’année prochaine

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Chaîne de montage de la 308 Peugeot à l'usine Stellantis de Mulhouse, le 11 juin 2021. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Le secteur automobile est frappé de plein fouet par cette pénurie de composants électroniques, éléments incontournables dans la fabrication des voitures électriques ou tout simplement des tableaux de bord des véhicules traditionnels. Les fournisseurs, essentiellement asiatiques, ne parviennent plus à livrer. Cette pénurie intervient au moment où la demande de voitures rebondit avec la reprise et les constructeurs sont obligés de s’adapter.

Pour faire face à la pénurie de semi-conducteurs, certaines marques ont décidé d’abandonner quelques fonctionnalités sur leurs modèles, d’autres ont continué à assembler des véhicules sans puces et les ont mis en attente pour terminer leur montage plus tard. Pour ce qui est de Stellantis (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall et Fiat-Chrysler…), le groupe s’apprête à modifier la gamme des puces utilisées.

Carlos Tavarès l’a annoncé hier lors d’un déplacement à Detroit, aux États-Unis : il donnera la priorité à ses modèles les plus rentables avec les éléments électroniques qu’il reçoit actuellement. Loin d’être défaitiste, Carlos Tavarès affirme que Stellantis pourrait, si nécessaire, augmenter les investissements prévus en matière d’électrification de sa gamme de voitures au-delà des trente milliards d’euros prévus jusqu’en 2025. Cet objectif avait été annoncé au début du mois. Le groupe pourrait également construire davantage que les cinq usines de batteries déjà prévues, ou augmenter leurs capacités de production.

En avance sur le programme

Carlos Tavarès affirme être en avance sur son programme qui consiste à atteindre des synergies annuelles de cinq milliards d’euros, issues de la fusion en janvier avec Fiat-Chrysler. Mais il va falloir mettre les bouchées doubles car cette crise des semi-conducteurs intervient au moment où l’attrait des automobilistes pour les véhicules électriques grandit. Préoccupations liées au changement climatique, renforcées, selon le patron du groupe, par des événements de plus en plus courants comme les récentes inondations en Europe.

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