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Le brief éco. Quel avenir pour le plan de restructuration de Renault en France ?

Un groupe de réflexion paritaire se réunit jeudi chez Renault. La restructuration est bel et bien enclenchée.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'enseigne Renault dans un garage. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

Les syndicats de Renault ont donné un avis défavorable au projet de la direction, mardi 29 septembre. L'occasion de rappeler les enjeux de la réforme chez le constructeur automobile. Le plan de la direction prévoit une réduction des coûts, la suppression de 15 000 emplois dans le monde dont 4 600 en France. Au total, un plan d’économie de plus de 2 milliards d’euros en trois ans.

Les syndicats représentatifs chez Renault (CGT, FO, CFDT et CFE-CGC) ont rendu un avis défavorable de manière unanime. On ne peut parler d'un revers pour la direction de Renault car cet avis n’est que consultatif. Autrement dit, le nouveau directeur général Luca de Meo (arrivé de chez l'espagnol Seat début juillet) va pouvoir passer à l'étape suivante en poursuivant les discussions avec les représentants des salariés. L’objectif ultime est de créer un pôle d’excellence de véhicules électriques dans le département du Nord, transférer sur le site de Flins les activités de Choisy-le-Roy et de réfléchir à l’avenir de sites dont celui de Dieppe.

Un plan très flou, selon les syndicats

Tout le monde est conscient de la période particulière traversée par le secteur automobile en pleine incertitude sur l’évolution de la pandémie. Une évolution du groupe est nécessaire mais pas de n’importe quelle manière. En juillet dernier, un accord de méthode a été signé entre syndicats et direction pour développer la concertation et veiller de près au déroulement des opérations point par point.

Pour l’heure, les syndicats jugent les projets très flous. La CFE-CGC dit ne pas avoir de doutes sur la nécessité et l’urgence de la mise en œuvre de mesures répondant à la situation du groupe mais juge le plan "particulièrement imprécis". La CFDT parle d’absence de stratégie globale et la CGT de "casse industrielle". La prochaine étape des discussions arrive rapidement puisqu’un groupe de réflexion paritaire se réunit jeudi 1er octobre. Mais c'est acquis : la restructuration est bel et bien enclenchée.

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