Le brief éco. Renault et la Formule 1, c’est du sérieux
Renault a présenté à Londres la monoplace qu'elle alignera lors de la prochaine saison de F1. Un défi sportif qui est doublé d'un enjeu économique.
Renault a présenté mardi 21 février son dernier bolide en Formule 1, la RS17, qui doit lui permettre de s’installer modestement dans le milieu du classement du Championnat du monde. Modestement, mais sûrement, car Renault a une idée derrière la tête.
Pour Renault, l’idée n’est pas tant de monter sur la première marche du podium du Championnat que de doper ses ventes de voitures sur la planète. La Formule 1, c’est une vitrine dans laquelle Renault s’est réinstallé en 2016. Et tant pis s’il y a eu quelques flottements après le départ du patron, le team principal de Renault Sport F1, Frédéric Vasseur, en janvier dernier.
Renault F1 a profité de l'intersaison pour recruter 25% de personnes supplémentaires et le pilote allemand Nico Hülkenberg, 29 ans, qui partagera le volant avec le Britannique Jolyon Palmer, âgé de 26 ans.
Renault et la Formule 1, une longue histoire
Une aventure de quarante ans pendant lesquels la marque au losange a gagné le plus de courses et de titres entre Ferrari et Mercedes. Douze titres mondiaux, puis arrive 2010. Renault redevient alors simple motoriste avec la cession de son écurie à Lotus. En pleine crise, beaucoup de constructeurs avaient carrément jeté l'éponge en Formule 1. BMW, Honda, Toyota, mais pas Renault. Il y avait toujours cette petite flamme qui brillait dans le cœur de la marque au losange
Le groupe dirigé par Carlos Ghosn a racheté Lotus pour une livre sterling symbolique et le remboursement des dettes de l'écurie britannique. 300 millions d'euros d'investissement suivront.
Un retour motivé par une logique marketing et un défi technologique
Le patron de Renault, Carlos Ghosn, l’a toujours expliqué : en étant uniquement motoriste, on investit beaucoup mais il y a peu de retombées. On fait gagner les autres avec les moteurs mais, pour la visibilité commerciale, rien ne remplace une belle voiture rutilante. La première raison est donc marketing.
Les prochaines années, la croissance du groupe se fera dans les pays émergents comme le Brésil et l'Inde où la F1 est l'un des sports les plus populaires après le football. 450 millions de télespectateurs dans le monde pour suivre le championnat à la télévision : on ne peut rêver meilleure publicité.
La Formule 1 est pour Renault l'occasion de tester grandeur nature les dernières performances des matériaux, de consommation, d'aérodynamisme. L’aventure serait incomplète sans la Formule E, la version électrique de la F1. Samedi 18 février, Renault a remporté le Prix de Buenos Aires dans le championnat mondial de la discipline. Renault et la Formule 1, c'est du sérieux.
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