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Le brief éco. Revenu minimum pour les jeunes : les partis politiques multiplient les propositions

Une proposition de loi portée par les socialistes est discutée jeudi par les députés, au sujet d'un revenu minimum pour les jeunes. Mais le PS n'est pas le seul à lancer ce type d'idée.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des jeunes sur une esplanade. Photo d'illustration. (SANDRO DI CARLO DARSA / MAXPPP)

Un "minimum jeunesse", de 564 euros, avec un capital de 5 000 euros : c’est l’idée portée par les socialistes pour aider cette "génération Covid", des jeunes particulièrement touchés par la pandémie de coronavirus. La proposition de loi est discutée jeudi 18 février à l’Assemblée nationale. Mais le PS n'est pas le seul à faire ce genre de propositions, la campagne présidentielle approche et chaque écurie y va de son idée à propos d'un revenu de base pour les jeunes Français.

Les écologistes proposent par exemple "un revenu citoyen", dans lequel fusionneraient RSA et la prime d’activité, qui s’élèverait à 665 euros. De son côté, Stanislas Guérini, député de La République en marche, milite plutôt pour un prêt à taux zéro de 10 000 euros pour tous les jeunes, pour leur donner les mêmes chances de démarrer dans la vie. Un prêt qui serait remboursé sur une trentaine d’années, et encore uniquement si le jeune a suffisamment de revenus au cours de sa vie.

Toujours pas de RSA pour les moins de 25 ans

Une partie de la droite a aussi des propositions, mais dans ce camp, l’idée divise. Le député Les Républicains Aurélien Pradié propose "un revenu vital" pour les jeunes, de 715 euros, qui remplacerait toutes les autres aides – y compris par exemple les allocations logements – mais, pour le toucher, le jeune devra faire au moins deux mois de travaux d’utilité sociale, dans une association ou une collectivité. Enfin, des proches de Xavier Bertrand planchent eux aussi sur un projet de "revenu seuil" avec, là aussi, des contreparties. L’objectif étant toujours le même : voler au secours de cette jeunesse sacrifiée par le Covid-19.

Le gouvernement ne veut pas d’une allocation sans engagement d’insertion. Son credo, c’est l’aide au travail ou à une formation. Il mise tout sur son plan "un jeune, une solution", qui soutient, avec des primes, les entreprises qui embauchent des moins de 25 ans. Cette semaine, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a aussi annoncé l’assouplissement des critères d’entrée dans la Garantie jeunes. Un dispositif réservé aux 16-25 sans activité ni formation, qui leur offre une allocation jusqu’à 497 euros par mois, à condition qu’ils s’engagent dans un parcours d’insertion. 200 000 jeunes devraient en bénéficier cette année, soit deux fois plus que l’an dernier.

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