Le Brief éco. SNCF, RATP, la réforme des régimes spéciaux de retraites passera-t-elle l’hiver ?
La SNCF est en grève mardi 24 septembre, après la RATP la semaine dernière. La réforme des régimes spéciaux de retraites cristallise les mécontentements.
La semaine, et plus largement la fin de l’année, s’annoncent pénibles pour les usagers des transports publics. D’importantes perturbations sont prévues à la SNCF mardi 24 septembre. La semaine dernière, c’était dans les métros et les RER en Île-de-France, et puis il y a la grève reconductible prévue à la RATP en décembre. La réforme des régimes spéciaux de retraite a du mal à passer.
Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a beau le répéter, comme il l’a fait récemment sur franceinfo : "Ce n’est pas une grève de privilégiés mais de salariés qui veulent avoir une retraite à un âge raisonnable et partir dans des conditions raisonnables". Il va falloir convaincre l’immense majorité des Français qui ne disposent pas des mêmes conditions et avantages. Les chiffres ont été rappelés dans leur globalité, notamment à la RATP : départ à la retraite à moins de 55 ans avec des pensions atteignant parfois entre 3 500 et 4 000 euros, voire un peu plus pour certains conducteurs. À la SNCF, l'âge moyen de départ est de 56 ans avec une pension brute moyenne autour de 2 600 euros.
Régime réformable ?
Certains de ces régimes spéciaux existent depuis la fin des années quarante. Peut-on réellement les rayer d’un trait, du jour au lendemain ? Evidemment non. Mais les débrayages qui pénalisent les usagers des transports sont d'autant moins compris au regard de l’effort de financement public qu'exigent ces régimes spéciaux de retraites. L’équilibre des caisses de retraite dont on parle pour la RATP, par exemple, dépendent pratiquement à 60% de subventions de l’État, c’est-à-dire l’argent des contribuables français, y compris ceux qui n’utilisent pas les transports franciliens.
L’hiver social risque d’être chaud
A la SNCF, la contestation est grande également. Et nous ne sommes qu’à l’automne. CGT-Cheminots et Sud-Rail annoncent la couleur : il s’agit de se mobiliser massivement pour "une autre réforme ferroviaire et une autre réforme des retraites" avec un mouvement "plus grand et reconductible". Voilà la rentrée sociale que certains prédisaient. Un dossier sensible à gérer pour le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui vient de rejoindre le gouvernement.
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