Le brief éco. UFC-Que Choisir repart en guerre contre l’opacité des frais bancaires
Selon l’association de consommateurs, les efforts réalisés par les banques ces dernières années s’estompent, et ce sont les clients qui en font les frais.
C’est un vieux cheval de bataille pour les associations de consommateurs et UFC-Que Choisir profite de la publication des derniers chiffres du Comité consultatif du secteur financier sur les tarifs bancaires pour rouvrir le dossier. Il faut savoir que 15% des plaintes reçues l’année dernière par le médiateur de la Fédération bancaire française portaient sur la question de la mauvaise lisibilité des tarifs. Ce n’est pas négligeable quand on sait que les frais bancaires – ce que l'on nous facture pour tenue de comptes, de virements, etc. – rapportent aux banques chaque année, grosso modo, 25 milliards d’euros.
Comment UFC-Que Choisir explique ce relâchement des banques sur la lisibilité des tarifs ? Depuis le début de l’année, les établissements bancaires sont tenus de respecter une directive européenne qui vise à harmoniser la dénomination des principaux services et frais divers. L’objectif est pouvoir comparer d’un pays à l’autre. Mais pour l'UFC, alors que le document de Bruxelles devait rendre plus claire la liste des tarifs, c’est l’effet inverse qui se produit : les prix sont encore plus illisibles, avec notamment des affichages tantôt sur une base annuelle, tantôt sur du trimestriel, voire du mensuel. C'est tout sauf clair.
Trop d’information tue l’information
Selon l’UFC, certains établissements en profitent pour accabler davantage leurs clients, ce dont se défend le secteur. Cela est d’autant plus regrettable que, selon le Comité consultatif du secteur financier, la grande majorité des tarifs bancaires est stable, voire en baisse, cette année. Les messages sont donc brouillés.
Pour UFC-Que Choisir, il y a une solution : imposer, et tout simplement inscrire, dans la loi, le principe et le terme de lisibilité des documents commerciaux destinés aux clients. Une manière de revenir à une norme (extrait standard des tarifs) qui avait été établi en France en 2010 par Christine Lagarde, à l’époque ministre de l’Économie. Les banques avaient joué le jeu. Mais cela, c’était avant que Bruxelles ne décide de préciser les règles.
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