Le brief éco. Vacances : le prix des carburants en hausse pour les premiers départs
Les automobilistes se posent systématiquement la question au moment des départs en vacances : comment vont évoluer les prix de l’essence à la pompe ? Le ministère de la Transition écologique vient de donner la tendance : il va falloir prendre son mal en patience.
Les prix du carburant sont déjà sur la pente ascendante. Ils remontent depuis plusieurs semaines et visiblement il n’y a pas de raison que la tendance s’inverse à court terme. Cette hausse touche aussi bien l’essence que le diesel. Comme d’habitude, l’explication se trouve du côté du marché international du pétrole. Habituellement, le facteur géopolitique joue beaucoup : tensions aux Proche et Moyen Orient, relations difficiles et tendues avec l’Iran, etc.
Mais le facteur qui joue le plus aujourd’hui et qui se confirme semaine après semaine, c’est la reprise de l’activité économique. Au début de la pandémie, les pays producteurs d’or noir s’étaient mis d’accord pour baisser leur production face à l’arrêt brutal de l’économie mondiale. Ils avaient ainsi évité une chute des cours préjudiciable à leurs propres systèmes puisqu’ils vivent de la rente pétrolière.
Demande plus forte et tension sur les prix
Depuis le début de l’année, le prix du baril de pétrole a pris environ 25 dollars. On est passé de 50 dollars (42 euros) le baril en janvier à 75 dollars (63 euros) en juin. Avec la reprise confirmée, surtout en Chine et aux États-Unis, les deux plus gros consommateurs mondiaux, le risque d’une poursuite de la hausse est évidemment très grand.
La balle est dans le camp des pays producteurs. C’est tout l’enjeu d’un sommet qui se tenait depuis vendredi 2 juillet au siège de l’Opep à Genève mais la réunion a capoté et aucune date de reprise des discussions n’est fixée. Les 23 membres de l’Organisation plus leurs alliés dont la Russie tentent de trouver un consensus sur la production d’or noir. Le plan sur la table prévoit d’augmenter chaque mois la production de brut de 400 000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de deux millions de barils quotidiens remis sur le marché d’ici la fin de l’année. Mais les Émirats dénoncent un projet injuste et bloquent. Cette situation ne peut qu’entretenir la tension sur les prix à la pompe.
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