Le brief éco. Voiture autonome : une enquête ouverte sur l'assistant à la conduite de Tesla
L'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur l'assistant à la conduite du fabricant de véhicules électriques, dit "Autopilot", après une série de onze accidents.
Tesla va devoir repondre des nombreux accidents qu'ont enregistré ses véhicules. Une personne est morte, 17 ont été blessés et l’agence américaine de sécurité routière dénombre 11 accidents entre janvier 2018 et aujourd’hui, en Californie, en Floride, au Texas, etc. D’ou cette décision de regarder d’un peu plus près le système Autopilot de Tesla et l'annonce par l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) de l'ouverture d'une enquête, lundi 16 août.
Ce n’est pas la première fois que cet assistant à la conduite est mis en cause, il a fait l’objet de nombreuses polémiques, mais cette fois, c’est autre chose, c’est une enquête des autorités qui va porter sur 765 000 véhicules vendus aux États-Unis depuis 2014. Et c’est embarrassant pour Tesla dont le credo est justement la conduite autonome. Depuis des années, Elon Musk rêve de mettre au point une voiture sans conducteur, jouant d’ailleurs souvent l’ambiguité. Car en réalité, aucune voiture d'aucun constructeur n'est aujourd'hui techniquement en mesure de proposer aux automobilistes un véhicule à la conduite entièrement autonome.
Il n’empêche, Tesla reste solide. Fin juillet, la marque a affiché de très bons résultats trimestriels avec un chiffre d'affaires record et un bénéfice net dépassant le milliard de dollars. Du jamais vu depuis la création de la société en 2003. Malgré la crise Covid, malgré la pénurie de semi-conducteurs qui touche tout le secteur de l’automobile, Tesla a livré plus de 200 000 véhicules entre mars et juin. Notamment grâce à son usine en Chine.
Bientôt une usine Tesla en Allemagne
Tesla va aussi bientôt ouvrir une usine, une "gigafactory" en Allemagne. Elon Musk veut concurrencer sur leur terrain les marques allemandes, très réputées, BMW, Volkswagen, Porsche ou encore Audi. L’homme d’affaires est d’ailleurs venu la semaine dernière dans sa future usine près de Berlin pour faire avancer le projet, car il a déjà pris plusieurs mois de retard à cause de l’opposition des écologistes allemands mais aussi de lenteurs administratives Elon Musk espère toutefois commencer la production de véhicules dès octobre et continuer ainsi son irresistible ascension.
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