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Le gouvernement veut développer la branche méconnue de l’économie sociale et solidaire

La ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme, Olivia Grégoire, a présenté lundi 6 novembre sa "feuille de route" pour mieux faire connaître et renforcer l’influence de cette branche de l’économie française, resprésentant 10% du PIB.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Recyclage au service de l'environnement, Emmaüs. (photo d'illustration) (MAXPPP)

L’économie sociale et solidaire, c’est un écosystème. Basée sur le principe de solidarité et d’utilité sociale, elle permet d’amorcer des projets avant que ces derniers bénéficient des structures traditionnelles comme les prêts bancaires, le financement d’investisseurs. Cela peut être un artisan qui emploie une personne en insertion. Certains se voient fermer la porte des réseaux bancaires traditionnels sous prétexte que leur modèle économique est trop fragile. C’est alors que l'économie solidaire peut intervenir.

Poids important dans l’économie réelle

On estime à environ 165 000 le nombre d’entreprises qui intègrent aujourd'hui l'économie solidaire, ce qui représente près de 2,5 millions de salariés et 10% de notre PIB, la richesse nationale produite par la France, soit quelques 25 milliards d’euros.

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Le plan gouvernemental a été présenté lundi 6 novembre par la ministre déléguée aux PME, au Commerce, à l’Artisanat et au Tourisme, Olivia Grégoire. L'objectif est de convaincre les territoires, les régions, les agglomérations à développer ce principe de fonctionnement. L’amorçage de projets sociaux et solidaires dans les zones rurales sera encouragé par un fond spécial doté de trois millions d’euros sur trois ans, dès 2024. Le renforcement des dispositifs passera aussi par la création d’un équivalent temps plein, un par région, qui s’y consacrera entièrement.

Finance solidaire

Contrairement au "crowdfunding" ("financement participatif"), la finance solidaire est un placement non risqué, à mi-chemin entre l’épargne et l'investissement. Aujourd’hui, un million de français placent une partie de leur argent de cette manière. L’encours total, c'est-à-dire le montant des sommes investies dans la finance solidaire, dépasse les 10 milliards d’euros et est en augmentation constante.

Mais il y a surtout la réactivité de cette finance : les épargnants solidaires n’hésitent pas à soutenir des projets parfois atypiques, ce qui permet d’amorcer la pompe du financement, là où le circuit traditionnel demande souvent d’importantes garanties. Enfin, il n’y a pas de recherche immédiate de profit, encore moins de pression des actionnaires.

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