Pour la première fois, un Africain prend la présidence de l’Organisation internationale du travail
L’Organisation internationale du travail a un nouveau président. L’ancien Premier ministre togolais vient d’être élu à la tête de cette institution, poste que visait l’ancienne ministre française du Travail, Muriel Pénicaud.
L’élection de Gilbert Houngbo marque un tournant dans l’histoire de l’Organisation internationale du travail (OIT). Créée en 1919 au lendemain de la Première Guerre mondiale, cette organisation a toujours été dirigée par des Européens ou des Nord-Américains, à l’exception d’un Chilien dans les années 2000.
Gilbert Houngbo succède à l’ancien syndicaliste britannique Guy Ryder, en poste depuis dix ans. Cinq candidats étaient en lice et la principale concurrente était Muriel Pénicaud qui n'a pas réuni les suffrages nécessaires des 56 représentants des gouvernements, travailleurs et employeurs participants au vote. 30 voix sont allées à Gilbert Houngbo, 23 à Muriel Pénicaud.
L’Organisation internationale du travail est une instance qui dépend de l'ONU. Elle a pour mission de promouvoir le droit du travail, encourager la création d'emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social au niveau international.
Un vrai changement
Gilbert Houngbo est le premier Africain à prendre la tête de cette institution. Avec cette victoire, l'OIT deviendra la troisième grande organisation installée à Genève à être dirigée par un Africain. C'est déjà le cas de l'Organisation mondiale de la santé et de l'OMC (l'organisation mondiale du commerce). Gilbert Houngbo représente un continent en devenir. Il aura pour lourde tâche de faire adopter les normes de l'organisation à un marché du travail en pleine mutation avec notamment les nouvelles technologies. L'agenda social va prendre de plus en plus d'importance dans tous les pays.
Âgé de 61 ans, l'ancien Premier ministre togolais ne manque pas d'expérience et son élection est un symbole très fort. Il prendra ses fonctions en octobre prochain.
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