Pouvoir d’achat : avec 1,3 % de hausse des prix sur 2024, le reflux de l’inflation se confirme en France

L'Insee a rendu public mardi les chiffres de décembre 2024. Les prix à la consommation ont connu une inflation de 1,3% sur un an, et cela permet d'être optimistes pour 2025.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
D'après les estimations de l'Insee, le reflux de l’inflation se confirme en France. Photo d'illustration. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Le pari n’était pas gagné dans un contexte européen qui reste inflationniste. Le pouvoir d'achat des Français devrait profiter de cette inflation qui s'élève à 1,3% par rapport à décembre 2023, mais la France fait figure d’exception. Même si dans l’agroalimentaire, certaines étiquettes restent élevées aux yeux des ménages, la décrue est là, les prix augmentent beaucoup moins fortement.

L'estimation de l’Insee reste en dessous de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne à 2%. À titre de comparaison, pour l’ensemble des pays de la zone euro, la hausse des prix est légèrement repartie pour atteindre 2,4%, bien plus qu’en France.

Les raisons du "cas" français

L’économie tricolore tourne au ralenti, le marché de l’emploi est loin d’être au meilleur de sa forme, les salaires progressent peu. Tout cela ne favorise pas la consommation. Parallèlement, les entreprises investissent moins qu’elles ne devraient. Cette activité ralentie entraîne en réalité une inflation limitée.

Cela peut être considéré comme le revers de la médaille, qui aura d'ailleurs pour première conséquence la baisse du taux du Livret A. Mais il est vrai qu’une hausse des prix limitée est plutôt bonne pour notre pouvoir d’achat. En Allemagne, par exemple, l’inflation repart – le taux y est un point supérieur à celui de la France – même si les salaires y sont plus élevés.

Prévisions pour 2025

Si l’on en croit l’Insee – sauf dans le secteur des services où les tarifs restent élevés notamment en raison des coûts salariaux – les hausses de prix de l’agroalimentaire devraient rester modérées cette année encore. Idem pour les prix de l’énergie qui sont, eux aussi, attendus en repli. Le tarif réglementé de l’électricité baissera de 14% dès le 1er février 2025.

Mais face à ces bonnes nouvelles, il faudra surveiller de près l’impact possible de la politique américaine de Donald Trump sur l'économie européenne. Il prévoit une politique très probablement inflationniste pour les Américains, ce qui pourrait avoir des répercussions en Europe. Cela dépendra des éventuelles mesures de rétorsion que déciderait l’Europe contre les taxes aux importations promises par Trump. Il existe encore quelques zones d’ombres, mais, croisons les doigts, nous sommes sur le bon chemin.

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