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Pouvoir d'achat : face à l'inflation, le gouvernement cherche à éviter une rentrée sociale difficile

On revient sur l’interview de Bruno Le Maire, ce week-end,  dans le journal "Sud-Ouest". Le ministre de l’Economie affirme qu‘on est au pic d’inflation. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire estime qu'on est au pic de l'inflation dans une interview au quotidien Sud-Ouest. Au mois de juillet, la France a atteint son niveau le plus haut depuis les années 80, 6,1% sur un an, mais l’hexagone s’en sort mieux que les autres pays européens. En Estonie, c’est presque 23% et la moyenne dans la zone euro, selon Eurostat, se rapproche des 10%.

Les Français sont protégés par les dispositifs du gouvernement : le bouclier tarifaire sur le prix du gaz, ou sur l’électricité, la revalorisation des pensions de retraite, la distribution de chèques aux plus modestes. Mais est-ce que ce pic d’inflation sera suivi d’une décrue les mois prochains ? Il faut voir, car la hausse des prix que nous subissons est très liée aux tarifs de l’énergie, eux-mêmes très liés au contexte international. Et comme la guerre en Ukraine dure, que la situation économique de la Chine n’est pas très bonne, la prévision de Bruno Le Maire est peut-être un peu optimiste.

Bruno Le Maire tente de rassurer les Français

Il met l’accent sur la ristourne de 30 centimes d’euros par litre de carburant.Votée cet été par les parlementaires, elle entrera en vigueur le 1er septembre et ce sera plus avantageux qu’aujourd’hui pour les automobilistesAujourd’hui, c’est 18 centimes par litre. Ce passage à 30 centimes est important car selon les économistes, cela devrait éviter à la France de dépasser les 7% d’inflation à la rentrée. Depuis quelques mois, le gouvernement français compense, pour éviter au consommateur de payer. En revanche, dans le futur, ce sera sûrement le contribuable qui règlera la facture.

Il y a toujours la crainte d’une rentrée sociale tendue, mais cette année étant donné le coût de la vie, le risque est plus élevé. En Angleterre, les grèves s’enchaînent, les travailleurs demandent des augmentations de salaires. Certes, l’inflation y est beaucoup plus forte que chez nous, elle a atteint plus de 10%, mais l’économie risque d’être bloquée. Le gouvernement français veut éviter une grogne sociale.

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