Pouvoir d'achat : nos frais bancaires vont augmenter en 2024

Selon une étude qui vient d’être dévoilée, les prix sont déjà en nette hausse depuis début janvier.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis début janvier 2024, le coût annuel des frais de tenue de compte a progressé de 3%. Photo d'illustration. (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

C’est l’Observatoire des tarifs bancaires qui l’affirme. Il a scruté à la loupe 14 services bancaires qui entrent dans ce que l’on appelle traditionnellement les frais de gestion de nos comptes en banque. Cela va des retraits d’espèces jusqu’aux virements inter-comptes ou interbancaires, en passant par la fourniture d’une carte de retrait aux distributeurs automatiques, les commissions d’intervention, etc. Les grilles de 100 établissements ont été passées au crible : 93 banques de réseau avec agences physiques et sept banques en ligne, disponibles sur internet.

Depuis début janvier 2024, le coût annuel des frais de tenue de compte, par exemple, a progressé de 3% pour s’inscrire en moyenne à 21,22 euros contre 20,60 euros l’année dernière. On retrouve à peu près les mêmes chiffres que ceux de l’association de consommateurs CLCV qui s’est, elle aussi, livrée à la comparaison. Selon l'association, l’ensemble des tarifs bancaires est en hausse de 2,5 à 3%, voire un peu plus cette année.

Quels sont les clients qui subissent la plus forte hausse ?

Si l’on en croit les données communiquées par le Comité consultatif du secteur financier, dont dépend l’Observatoire à l’origine de l’étude, ce sont les "petits consommateurs", ceux qui disposent d’un ensemble de services de base (carte à débit immédiat, etc). Les consommateurs "moyens" (conjoints ou couples avec chacun une carte qui disposent d’une assurance perte et vol) sont aussi concernés. Concrètement, celles et ceux qualifiés de "petits consommateurs" voient leurs frais bancaires depuis le 1er janvier passer à plus de 66 euros (+2,97%) et le second profil approche les 148 euros (+3%).

Toutes les banques n’ont pas encore publié leurs grilles tarifaires, mais les variations ne devraient plus trop évoluer, car il s'agit là de moyennes sur la majorité des grands établissements. Cette hausse intervient après une accalmie en 2023. En pleine inflation galopante, le gouvernement avait demandé aux banquiers de modérer leurs tarifs. Visiblement, ils se rattrapent cette année.

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