Pouvoir d'achat : qui sont les retraités qui continuent à travailler ?

En 2022, plus de 380 000 hommes et femmes pensionnés par les caisses de retraite complémentaire l’Agirc-Arrco, qui gèrent le régime de retraite complémentaire de l'ensemble des salariés du secteur privé, ont fait le choix de rester un peu en activité, de ne pas stopper net leur carrière.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Selon l‘étude de l’Agirc-Arrco, "le salaire perçu en cumul emploi-retraite permet de multiplier par 1,5 le revenu des retraités concernés", (photo d'illustration). (COMPASSIONATE EYE FOUNDATION/STE / DIGITAL VISION)

Les caisses de retraite complémentaire l’Agirc-Arrco, viennent de publier, mi-juillet, un descriptif complet de ces assurés, qui font le choix de rester un peu en activité, de ne pas stopper net leur carrière. Il y a d'abord ceux qui ont fait valoir leurs droits à la retraite mais qui continuent à travailler dans le cadre du dispositif cumul emploi retraite. En 2022, ils étaient plus de 380 000, soit 3% de l’ensemble des pensionnés de l’Agirc-Arrco. Parmi eux, plus de la moitié sont des hommes qui ont fait valoir leurs droits, en moyenne à 62 ans. Ces "cumulants", si on peut dire, perçoivent en moyenne un salaire d’un peu plus de 900 euros brut par mois, qui vient s’additionner à leur pension mensuelle globale de 1 700 € brut en moyenne, ce qui leur permet d’avoir au total un revenu moyen de presque 2 700 euros bruts par mois. Selon l‘étude, ce n’est pas négligeable, "le salaire perçu en cumul emploi-retraite permet de multiplier par 1,5 le revenu des retraités concernés."

Les femmes plus concernées par la retraite progressive

Pour la retraite progressive, ce dispositif est un peu différent puisqu’il permet de réduire progressivement son temps de travail tout en commençant à toucher une partie de sa retraite, autrement dit, c’est une façon de terminer sa carrière en douceur, en levant peu à peu le pied. Ce système reste encore marginal dans notre société, contrairement aux pays nordiques par exemple où ce dispositif est assez courant. Ainsi, on compte à peine 14 000 nouveaux retraités Agirc-Arrco à avoir fait ce choix en 2022. Des travailleurs qui en général l’enclenchent vers 61 ans, surtout des femmes d’ailleurs. Elles représentent 70% des bénéficiaires et ce n’est pas très surprenant, car ce sont elles, déjà, qui sont le plus souvent à temps partiel.

Contrairement aux assurés en cumul emploi-retraite, dans ce cas, le salaire reste la principale source de revenu. C’est donc normal que ces allocataires gagnent plus, autour de 3 500 euros au total par mois. Leur pension mensuelle globale représentant en moyenne 700 euros bruts et leur salaire 2 700 euros. Vous voyez, ces deux systèmes, qui se mettent en place peu à peu, sont finalement avantageux pour ces retraités/ salariés.

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