Précarité et mobilité : de plus en plus de Français touchés
Quinze millions de personnes de plus de 18 ans sont en situation de précarité mobilité aujourd’hui en France, alors qu'elles étaient un peu plus de 13 millions en 2022. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le groupe associatif de l’économie sociale et solidaire SOS, avec le ministère de la Transition écologique, la SNCF et l'ADEME (l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
La situation ne cesse de se dégrader et des catégories sociales sont évidemment plus touchées que d’autres. Mais la précarité qui freine les déplacements concerne toutes les générations, en ville, en banlieue, à la campagne, les actifs comme les inactifs. Les personnes les plus concernées sont les demandeurs d’emploi de longue durée et celles qui sont issues d’un foyer à faibles revenus, disposant de revenus inférieurs à 1 000 euros nets mensuels. La dépendance à la voiture est de plus en plus problématique : l’entretien de la mécanique et l’achat de carburant imposent aux foyers de rogner sur d’autres dépenses essentielles.
Lourdes conséquences sur le moral et l'emploi
La précarité dans la mobilité génère d’autres formes de précarités. Cela creuse davantage les fractures sociales et territoriales et entraîne un recroquevillement des personnes sur elles-mêmes. Les déplacements le plus souvent affectés sont les visites à un proche, les rendez-vous médicaux et les activités de loisirs.
Avec des déplacements et une mobilité réduite pour des raisons financières, il est difficile de prospecter un poste souvent loin de chez soi, ou d’accepter une mutation, comme il est de plus en plus fréquent avec les restructurations d’entreprises. Le logement et la mobilité sont deux facteurs clefs dans la lutte contre le chômage et la précarité. L’enquête du groupe SOS vient offrir de sérieuses pistes de réflexion et d'action au nouveau gouvernement qui s’apprête à prendre les manettes.
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