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Vins d’exception : Henriot et François Pinault se marient

C’est un rapprochement qui beaucoup de bruit dans le secteur du vin en France. Connue pour son champagne, la famille Henriot s’associe au milliardaire François Pinault pour créer un géant mondial

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux coupes de champagne. (GABRIEL SANCHEZ / MAXPPP)

Champagne ! Un mariage hors-norme unit désormais deux célèbres patrimoines viticoles français. Le Bordeaux et le Bourgogne main dans la main pour porter haut et fort les couleurs du vin français partout dans le monde. Henriot, ce sont 130 hectares de Bouchard Père et Fils, le domaine William Fèvre, le plus grand exploitant à Chablis. L’empire se rapproche d'Artémis Domaines, qui appartient à Artémis, la structure d'investissement de la famille Pinault, autre empire du luxe (propriétaire notamment du vin d'exception Château Latour dans le Médoc). Ce qui permet à François Pinault de mettre un pied dans la bulle, le champagne, vin de la fête par excellence.

Fusion

Les termes sont importants. Il ne s’agit pas d’un rachat d’Henriot par Pinault, mais d’une opération de fusion. François Pinault prend les trois quarts du nouvel ensemble, la famille Henriot 25%. Cela valorise la totalité entre 700 à 800 millions d’euros. Pour François Pinault, c’est un coup de maître réalisé en un temps record là où il faut aux grandes maisons des centaines d’années et des générations pour constituer un tel patrimoine. Les galeries souterraines bourguignonnes d’Henriot abritent aujourd’hui quelque deux millions de bouteilles.

Nouvelle entité

Le nouvel ensemble comptera quelque 400 salariés mais chacune des parties gardera bien sûr son identité. C'est ce qui fera la force culturelle et commerciale de l'aventure. Ce mariage intervient alors que les ventes de vins de Bourgogne reculent notamment dans la grande distribution dans l'hexagone : moins 25% en volume entre janvier et août par rapport à la même période de l'an dernier. La tendance se retrouve également à l'exportation. Quant à la récolte 2021, elle a été modeste, avec un tiers de moins que traditionnellement à cause des gelées de printemps. Mais le millésime 2022 s'annonce exceptionnel, affirme l'interprofession. À consommer avec modération.

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