Violences après la mort de Nahel : les assureurs plus rapides qu’au moment de la crise Covid
Comment faire face ? Après les violences urbaines de ces derniers jours, la fédération qui représente la quasi-totalité des assureurs invite ses membres à faciliter le versement d'acomptes, à accélérer le processus d'indemnisations. Les assureurs et les bancassureurs ont ainsi rapidement annoncé des initiatives, notamment le report de cinq à trente jours du délai pour faire sa déclaration de sinistre.
C’est important, car lorsque vous êtes commerçant ou artisan et que votre établissement est mis à sac, la priorité, après avoir accusé le coup, est de sécuriser les lieux, faire une première évaluation, etc. Cela demande du temps. L’allongement de 15 jours du délai de déclaration est donc clairement le bienvenu. D’autres promettent d’accélérer les processus d’indemnisation ou encore de faciliter le versement d’acomptes pour faire face aux situations les plus difficiles.
Leçons tirées de la crise
Et cela fait écho avec le passé récent. En 2020, en pleine pandémie, les grandes compagnies d’assurance avaient tardé à réagir. Vilipendés par les restaurateurs, tancés par le gouvernement, ils avaient fini par alimenter un fonds de solidarité de six milliards d’euros. Cette fois, ils ont pris les devants, et ils ne sont pas les seuls. Les bancassureurs (les banquiers qui proposent eux aussi des produits d’assurance) annoncent des actions concrètes comme un rappel dans les 48 heures au plus tard des clients ayant déclaré un sinistre.
C’est le cas de BPCE - Banques populaires Caisse d'épargne. Le Crédit Agricole, de son côté, opte pour une annulation exceptionnelle de la franchise pour les dommages causés chez les commerçants, mais aussi les particuliers. Idem pour le Crédit Mutuel.
Banques mutualistes et coopératives plus réactives
Le mutualisme et le coopératisme présentent cette particularité de ne pas avoir d’actionnaires. Crédit Mutuel et Bred Banques Populaires, pour ne citer qu'eux, ne sont pas côtés en Bourse et n'ont donc pas la pression des marchés ni de la rentabilité à outrance.
À défaut d’actionnaires, les établissements mutualistes ont ce que l’on appelle des sociétaires, qui ne sont autres que les clients. Chacun des clients de ces banques détient des parts de la société, une implication qui pousse les dirigeants à être plus proactifs en leur faveur. En tout cas, avec les événements en cours, ces établissements se montrent jusqu’à présent beaucoup plus rapides et réactifs que les autres grandes banques commerciales qui ont pignon sur rue.
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