Gouvernement de Michel Barnier : la nomination des nouveaux ministres entraîne un jeu de chaises musicales au Parlement

La nomination du gouvernement de Michel Barnier va entraîner des changements au Parlement. Quatre ministres avaient des postes à responsabilités à l'Assemblée nationale, deux au Sénat.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Bruno Retailleau  patron du groupe LR au Sénat a été nommé ministre de l'Intérieur  à Paris, France, le 19 septembre 2024. (ANDRE PAIN / MAXPPP)

Pas moins de six ministres fraîchement nommés dans le gouvernement de Michel Barnier, samedi 21 septembre, avaient, jusqu'ici, des postes à responsabilité au Parlement. D'abord au Sénat, avec Bruno Retailleau, qui devient ministre de l'intérieur. Depuis 10 ans, il était patron du groupe LR au Palais du Luxembourg. Le groupe se réunit mardi 24 septembre à 11h pour parler succession. C'est le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi qui tient la corde. "Il est respecté par tous les sénateurs", glisse une de ses collègues. Un autre poste prestigieux est vacant avec l'arrivée de François-Noël Buffet au ministère des outremers : la présidence de la Commission des lois. La sénatrice Muriel Jourda est pressentie, mais il peut y avoir d'autres candidats. La date d'élection n'est pas arrêtée.

C'est du côté de l'Assemblée qu'il y aura le plus de changement. Sur huit commissions, trois n'ont plus de présidents alors qu'ils avaient pris leurs fonctions en juillet. On efface tout et on recommence pour la Commission des affaires étrangères, après la promotion du MoDem Jean-Noël Barrot au Quai d'Orsay. Les affaires économiques sont aussi disponibles, car le député macroniste Antoine Armand a pris ses fonctions dimanche 22 septembre au ministère de l'Économie. La Commission des affaires sociales est également à pourvoir après le départ du député Horizons Paul Christophe au ministère des Solidarités. "On va organiser des élections assez vite pour les remplacer", assure la présidence de l'Assemblée, ce qui va se faire au sein de chaque commission. Dans le camp présidentiel, on part du principe que les équilibres doivent rester les mêmes, avec chaque parti qui garde sa commission.

Quelle place pour la gauche ?

Un poste de vice-président de l'Assemblée s'est aussi libéré. La nouvelle ministre de l'Agriculture Annie Genevard avait été élue vice-présidente en juillet, à la faveur d'un accord entre les groupes de Gabriel Attal et de Laurent Wauquiez. "Attal veut figer le jeu, que chacun garde son dû, mais ça peut bouger", explique-t-on au groupe de la droite républicaine, qui n'a pas encore ouvert d'appel à candidature. Pour la vice-présidence, il va falloir faire revoter tous les députés, une fois que la session parlementaire sera ouverte, mardi 1er octobre. Le RN va "très probablement" retenter sa chance, selon un proche de Marine Le Pen. Le groupe RN va en discuter ces prochains jours, après avoir obtenu zéro poste à responsabilité à l'Assemblée en juillet dernier. La gauche va sans doute aussi vouloir jouer les trouble-fêtes. "Pas sûr que ça plaise à tout le monde de redonner ce poste à LR", glisse un socialiste, la droite ayant déjà été très bien servie au gouvernement. 

 

 

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