Wuambushu 2 : avec l'opération "Mayotte place nette", le gouvernement veut montrer qu'il ne lâche pas les Mahorais
L'opération Wuambushu 2, intitulée "Mayotte place nette", a débuté à 7 heures à Mayotte, mardi 16 avril, selon les informations du service politique de franceinfo. Un an après le début de la première opération, l'objectif affiché par l'exécutif reste le même : lutter contre l'immigration illégale, l'insécurité et le logement insalubre. Le gouvernement veut montrer qu'il ne lâche pas les Mahorais, au moment où les violences reprennent, avec des barrages et des voitures incendiées dans plusieurs villes.
Selon les informations de franceinfo, l'opération vise de nouveau à interpeller 60 chefs de bandes et à atteindre l'objectif fixé dès le départ de détruire 1 300 bangas, ces abris de fortune insalubres dans lesquels vivent de nombreux migrants en situation irrégulière. Ces migrants en situation irrégulière seront expulsés. Les autres seront relogés à l'aide d'une enveloppe de plusieurs millions d'euros.
Il n'y aura pas de renforts de police au niveau du maintien de l'ordre mais des "spécialistes" seront déployés sur place. Il s'agit de plusieurs dizaines de fonctionnaires de la police aux frontières et de la police judiciaire qui arrivent de Paris pour assurer un suivi et mieux cibler les interpellations et les poursuites. La ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, doit apporter des précisions dans la matinée.
Mise en place d'un "rideau de fer maritime"
Cette nouvelle opération prévoit aussi plus de contrôles en mer, d'où arrivent de nombreux migrants. Un bateau de la marine nationale doit notamment être déployé dans le canal du Mozambique pour couper la route des grands lacs, où passent de nombreux migrants. Deux vedettes longeront aussi les côtes pour stopper les kwassa-kwassa, ces petites barques que prennent les Comoriens pour rejoindre Mayotte. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait promis de mettre en place un "rideau de fer" maritime.
Cette opération intervient aussi au moment où Mayotte devient un terrain de campagne, à deux mois des élections européennes, avec le déplacement de Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, puis, en fin de semaine, de la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen.
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