Le brief politique. Edouard Philippe met en garde contre les appels "aux décasages" à Mayotte
Après plus de trois semaines de mouvement de contestation à à Mayotte, le Premier ministre, Edouard Philippe, a pris la parole devant les sénateurs jeudi. Il a mis en garde contre la spirale de violence.
Les tensions à Mayotte s'invitent au Parlement, après trois semaines de conflit et de blocage dans le département français, situé dans l'archipel des Comores. Les manifestants prévoient de durcir le mouvement. Ils protestent contre l'insécurité grandissante. La situation est due, selon le Premier ministre, à l'explosion démographique à Mayotte. Edouard Philippe a évoqué l'idée d'y réformer l'accès à la nationalité française mais il a aussi tenu à mettre les points sur les i.
"Je mets tout sur la table, a déclaré Edouard Philippe. Mais je veux dire que les appels aux 'décasages', que les barrières ou les barrages qui seraient posés sur les routes, n’apporteront rien aux habitants de Mayotte", a poursuivi le Premier ministre. A Mayotte, le "décasage" désigne les expulsions par la force, visant principalement des populations étrangères.
Edouard Philippe a par ailleurs mis en garde les maires qui menacent en signe de protestation de ne pas organiser dans une semaine le premier tour de la législative partielle. "Ce n'est pas envisageable et l'Etat prendra ses responsabilités", a prévenu le chef du gouvernement.
La note du brief
La réforme de la Constitution voulue par le chef de l'Etat semble plébiscitée par les Français. C'est la bonne note de ce brief pour le président. Selon notre sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et franceinfo, 9 Français sur 10 se disent favorables à la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires et à la limitation à trois du nombre de mandats consécutifs pour un élu. La dose de proportionnelle rencontre un peu moins de succès, mais elle est approuvée par près de 7 sondés sur 10.
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