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Le brief politique. François de Rugy provoque la colère des députés après sa promesse de sanctionner les absentéistes

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy menace de faire appliquer des amendes aux députés absentéistes. Certains ont vivement réagi à cette annonce.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy. (MAXPPP)

Les amendes vont pleuvoir, a promis le président de l'Assemblée nationale François de Rugy. Il veut faire appliquer strictement le règlement contre les absentéistes, avec des amendes pouvant atteindre 4 320 euros. Des propos réitérés dimanche 4 février. Ils ont exaspéré le patron des députés Les Républicains, Christian Jacob. "On n’est pas des petits fonctionnaires ou des salariés de monsieur de Rugy. Le mandat, moi je le tiens du peuple et ceux qui sont à même de me sanctionner, ce sont mes électeurs", s'est-il indigné. 

Les menaces du président de l'Assemblée nationale ont également mis en colère des députés de la majorité, à l'instar de l'élue de Normandie, Claire O’Petit. Elle accuse même François de Rugy d'être responsable des défaites de la majorité lors des législatives partielles dimanche dernier. "Arrêtez de nous taper dessus. Nous travaillons monsieur de Rugy. Et là, l’abstention, la voilà. Nous ferons nous aussi le constat de son travail. Nous avons encore cinq autres élections. J’espère qu’il va se calmer", a-t-elle lancé, en colère.

Marc Fesneau, le patron des élus Modem nuance les vives réactions de certains de ses collègues. "Je ne crois que c'était la volonté du président de Rugy même si certains ont pu l'exprimer comme ça. Ce n'est pas la volonté de pointer, explique Marc Fesneau. Je pense que c'est l'un de ceux qui essaie de défendre le travail du Parlement et le rendez-vous, c'est celui du travail parlementaire et du calendrier parlementaire"

Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis ne partage pas cet avis. "On sait très bien pourquoi c'est fait, indique Eric Coquerel. C'est fait pour justifier le fait de réduire le nombre de parlementaires à la fin. Puis lui, j'aimerais bien savoir combien de fois, il est présent à l'hémycicle, très peu", lance-t-il.

 

La note du brief

Le zéro pointé d'Alain Juppé à la SNCF. Le maire de Bordeaux a un peu déraillé et battu un record de démagogie à grande vitesse en twittant mardi 6 février sa colère d'être en retard. "5 cm de neige. Bordeaux-Paris, 4 heures. Bravo à la SNCF", a écrit Alain Juppé. La SNCF a répondu à l'ancien Premier ministre, justifiant le ralentissement des trains par des impératifs de sécurité liés aux projections de glace. Un peu plus tôt, c'est l'ancien ministre et député de la Sarthe, Stéphane Le Foll, qui était coincé entre Le Mans et Paris et qui avait fait part de son courroux.

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