Législatives 2024 : les circonscriptions à suivre au soir du second tour
Combien de ministres feront leur retour à l'Assemblée ? Ils étaient 24 à se lancer dans la campagne et ne sont plus que 19 en lice pour le second tour dimanche 7 juillet. Quelque 19 ministres avec des situations très diverses. D'abord, il y a ceux qui sont menacés par la gauche, comme l'ancien patron d'En Marche, Stanislas Guerini à Paris ou la ministre MoDem Sarah El Haïry à Nantes... Et puis il y a ceux qui espèrent être sauvés par la gauche pour barrer la route au RN. C'est le cas d'Agnès Pannier-Runacher à Arras, ministre déléguée à l'Agriculture, qui est arrivée 16 points derrière le candidat d'extrême droite dimanche dernier. Son collègue Gérald Darmanin peut aussi s'appuyer sur le front républicain. En tête d'un cheveu dans le Nord, il bénéficie du retrait de la candidate LFI, même si le ministre de l'Intérieur martèle toujours que lui ne voterait pas LFI. Des situations paradoxales qui vont peut-être dérouter certains électeurs.
Chez les anciens du gouvernement, il y a aussi des circonscriptions à suivre. Olivier Véran est arrivé sept points derrière LFI en Isère. L'ancien porte-parole du gouvernement se retrouve en ballottage défavorable puisqu'il affronte aussi le RN en triangulaire. Contexte radicalement différent pour Élisabeth Borne : malgré ses 10 points de retard sur le RN dans le Calvados, l'ancienne Première ministre a retrouvé de l'oxygène grâce au désistement de la gauche.
François Ruffin en difficulté
À gauche aussi, il y en a qui misent sur le front républicain, comme l'insoumis François Ruffin, qui a sept points de retard sur le RN dans la Somme, mais a le renfort des macronistes pour tenter de sauver son siège. D'autres en revanche n'auront pas de coup de pouce. François Hollande fait partie de la petite dizaine de triangulaires NFP-RN-LR. Il est arrivé en tête en Corrèze. Pour retrouver les bancs de l'Assemblée, l'ancien président de la République doit à nouveau s'imposer face à la candidate RN et au député sortant LR, qui font chacun campagne pour lui faire barrage.
"Il y aura peut-être un job vacant dimanche soir, celui de patron du groupe LR à l'assemblée", souffle un cadre du parti, car Olivier Marleix n'est pas assuré de faire son retour au Palais Bourbon. En Eure-et-Loir, il accuse 13 points de retard sur son adversaire RN. Sa planche de salut ? Les voix de gauche car la candidate PS s'est désistée. LR est le seul parti qui n'a retiré aucun candidat arrivé troisième pour faire barrage au RN et n'a pas donné de consignes de vote. Pourtant, Laurent Wauquiez aussi pourra s'appuyer sur le front républicain. En Haute-Loire, il n'a eu que deux points d'avance sur le RN. La candidate écologiste s'est désistée, mais sans pour autant appeler à voter pour lui.
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