Les Parisiens, les Lyonnais et les Marseillais veulent élire directement leur maire, selon une consultation menée par les Jeunes avec Macron
Les habitants de Paris, Lyon et Marseille sont-ils favorables à une élection plus directe de leur maire ?La réponse est oui pour 93% des Parisiens interrogés, 93% des Marseillais et 86% des Lyonnais, selon une consultation lancée par les JAM, les jeunes avec Macron. Depuis 40 ans, dans ces trois métropoles, les électeurs votent pour une liste d'arrondissement ou de secteur, pas directement pour les listes d'Anne Hidalgo, Benoît Payan ou Grégory Doucet, les trois maires en poste actuellement.
Les jeunes macronistes sont allés poser la question aux habitants pendant 15 jours. Certes, c'était au hasard dans la rue avec les 653 citoyens qui ont accepté de prendre quelques minutes pour répondre au questionnaire, donc ça n'a pas la valeur scientifique d'un sondage, mais ça donne une idée de la tendance. Les militants des JAM vont transmettre d'ici la fin de la semaine les résultats détaillés de cette consultation à tous les parlementaires de la majorité de Paris, Lyon et Marseille, ainsi qu'aux élus locaux macronistes. Une manière d'appuyer la proposition de loi que préparent les députés Renaissance pour changer le mode de scrutin.
En quête d'un consensus
C'est le député de Paris David Amiel qui est à la manœuvre pour écrire le texte, et, lui aussi, consulte. Il y a des échanges avec des élus locaux de tous bords. Le maire de Marseille, de gauche, Benoît Payan, a d'ailleurs pris position publiquement pour une élection directe. La droite parisienne aussi est à fond pour. Cela fait des années qu'il y a des vélléités de réforme du mode de scrutin dit "PLM" (pour Paris, Lyon, Marseille). L'objectif est d'aboutir cette fois. Les macronistes veulent déposer leur proposition de loi à l'Assemblée avant fin décembre, ou en début d'année prochaine.
Elle n'est n'est pas encore très précise car avant de se lancer pour de bon, les macronistes veulent s'assurer d'avoir une majorité à l'Assemblée pour faire voter ce texte, donc il y a des discussions avec d'autres groupes parlementaires pour avoir le consensus le plus large possible. Une chose est sûre, le temps presse : il faut que la loi soit votée dans l'année 2024, car pas question de changer un mode de scrutin moins d'un an avant les élections municipales, qui auront lieu au printemps 2026.
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