Mobilité : bras de fer entre Valérie Pécresse et Anne Hidalgo sur l'accessibilité des transports en commun à Paris

Cela fait une semaine que les Jeux paralympiques ont commencé et le bras de fer s'accentue autour de l'accessibilité des transports en commun à Paris, entre Valérie Pécresse et Anne Hidalgo.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Valérie Pécresse, Anne Hidalgo et Gabriel Attal à l'inauguration de l'extension du RER E, en mai 2024. (THOMAS SAMSON / POOL / MAXPPP)

Si vous pensez que ce n'est qu'une affaire de Parisiens, en réalité beaucoup de Français passent par la capitale, prennent le métro, parfois entre deux gares, dans des stations qui ressemblent au film Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, et voient de longs escaliers, ou des espaces entre le quai et le wagon. Une petite marche fait parfois toute la différence, avec des obstacles insurmontables quand on est en situation de handicap, mais aussi quand on est âgé, ou enceinte. D'où cette promesse juste avant le coup d'envoi des Jeux paralympiques, lundi 26 août, de Valérie Pécresse d'"Un métro pour tous". À la tête de la région Île-de-France, elle préside Île-De-France Mobilités.

Un vaste projet 

Les chiffres donnent le vertige : 20 ans de travaux, pour rendre les 13 lignes historiques accessibles, en commencant par la 6, la ligne aérienne, qui passe juste devant la Tour Eiffel. Et surtout, l'addition : 20 milliards d'euros que Valérie Pécresse veut couper en trois, une part pour elle à la région, une pour l'État, et une pour la ville de Paris.

"Pas de réponse d'Hidalgo", sourit un proche de Valérie Pécresse. "On la met au pied du mur". "Les transports sont une compétence de la région, rétorque un allié de la maire de Paris, Pécresse file la facture au voisin pour éviter de la payer elle-même". Réponse du camp de Valérie Pécresse "tout ça n'est que prétexte, la ville n'a pas de quoi payer, peut être à cause de la gestion de ses finances". Bref, pas de quoi apaiser les relations entre les deux femmes, avec au milieu le ministère des Transports, démissionnaire, qui ne peut s'engager sur rien.

Une accessibilité qui se fait attendre par les personnes concernées

APF France Handicap invite toutes les parties prenantes autour de la table, jeudi 5 septembre au matin : région, État et ville de Paris, pour signer un pacte afin d'éviter "que ce ne soit qu'un effet d'annonce", selon une source au sein de l'association. Selon elle, Valérie Pécresse avait pris les mêmes engagements lors des dernières régionales, sans que rien ne se passe. Selon les informations de franceinfo, la région sera bien présente, ainsi qu'un représentant de l'État, mais pas de réponse du côté d'Anne Hidalgo.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.