Municipales 2026 : Anne Hidalgo maintient le flou et aiguise les appétits de ceux qui veulent prendre sa suite

Au tour d'Emmanuel Grégoire, député PS, d'annoncer mardi vouloir prendre la suite de la maire socialiste qui laisse entendre qu'elle pourrait raccrocher. Le bal des prétendants est ouvert, à un an et demi des élections.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
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Emmanuel Grégoire, ancien premier adjointe, est désormais en rupture avec la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le flou d'Anne Hidalgo ouvre le champ des possibles à gauche. Au tour de son ancien dauphin, avec qui elle est en rupture, Emmanuel Grégoire, député PS, d'annoncer sa candidature à la mairie de Paris mardi 19 novembre. Celle qui occupe depuis deux mandats l'Hôtel de Ville, prisé pour son prestige et pour le poids politique qu'il confère, a pourtant laissé l'un de ses proches, le sénateur Rémi Féraud, un inconnu du grand public, annoncer qu'elle le soutiendrait si elle n'y allait pas - nouvel acte dans la guerre contre son ancien bras droit. 

Dans les autres groupes de sa majorité aussi, les ambitions s'affirment. Son allié, adjoint en charge du logement, le communiste Ian Brossat, y réfléchit. "Je ne dis pas que je suis candidat, c'est une élection aux municipales, mais il y a aussi besoin d'une incarnation... Dans ce cadre-là, oui, je l'envisage, assure à franceinfo ce proche de Fabien Roussel, mais je veux que la gauche soit unie, le PS, le Parti communiste et les Verts".

Vers une primaire de la gauche ?

Du côté des écologistes justement, d'autres lorgnent sur la mairie, comme l'adjoint en charge de la transformation de l'espace public David Belliard et l'ex-candidat à la présidentielle Yannick Jadot. "Les Verts considèrent que leur tour est venu", analyse un élu, puisqu'ils percent dans les métropoles. Des candidatures qui peuvent déboucher sur une primaire. La France insoumise, qui ne fait pas partie de la majorité municipale, commence aussi à se positionner, notamment la députée Sophia Chikirou, très proche de Jean-Luc Mélenchon, qui ne fait que tweeter sur la capitale.

Face à la gauche, l'éternelle rivale de la maire socialiste, la LR Rachida Dati, ministre de la culture, trépigne depuis des années. En intégrant le gouvernement de Gabriel Attal, elle est devenue la possible candidate de la droite et des macronistes, mais est désormais menacée par un procès dans l'affaire Ghosn. En cas d'impossibilité, un intime de Gabriel Attal confie à franceinfo qu'il "ne ferme aucune porte avant d'être sur le pas". Même si l'ancien Premier ministre, futur patron du parti Renaissance, n'a aucune attache dans la capitale. "Paris n'est pas une maîtresse ou un amant de passage, mais se mérite à temps plein", tacle auprès de franceinfo un autre candidat qui se prépare, le proche du leader d'Horizons Édouard Philippe, Pierre-Yves Bournazel. L'ancien ministre Clément Beaune y pense aussi... Et puis, pour boucler la boucle, un certain Thierry Mariani avance ses pions à l'extrême droite.

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