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Présidentielle 2022 : Marine Le Pen lâchée par sa nièce mais soutenue par son père

Autour de Marine Le Pen, on minimise le soutien de Jean-Marie Le Pen, et on banalise le non-soutien de Marion Maréchal.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, à Paris (France) le 26 janvier 2022 (THOMAS SAMSON / AFP)

"Je soutiens ma fille et c’est assez naturel", dit le fondateur du Front national. "Naturel" peut-être, mais pas anecdotique. Vendredi, il y a trois jours à peine, rien n’allait de soi. Les déclarations d’un autre membre de la famille, l’ex députée Marion Maréchal, avaient déclenché une tempête. Elle annonçait dans Le Parisien / Aujourd’hui en France qu’elle ne soutiendra pas sa tante à la présidentielle. Et qu’elle réfléchissait encore pour rejoindre Éric Zemmour.

Première intervention du patriarche, vendredi, pour proposer sa médiation à Marion Maréchal et Marine Le Pen. Et deuxième hier, pour indiquer qu’il soutenait sa fille pour la présidentielle, et mettre en garde Marion Maréchal : un soutien à Éric Zemmour serait "choquant", pour le fondateur du Front National : "Tout devrait la porter à être plutôt du côté de sa tante que d’un inconnu." Et tout dans la séquence a étonné ses proches.

Que Jean-Marie Le Pen prenne la parole ce week-end : "Il devait d’abord rencontrer sa fille et sa petite-fille, puis faire connaître son point de vue, il a inversé son calendrier", indique un collaborateur. Le mot "inconnu", utilisé pour qualifier Éric Zemmour : "Compte tenu des relations qu’ils entretiennent, le qualifier d’inconnu est curieux". Dernier élément : convoquer la solidarité familiale. "C’est le meilleur moyen de braquer Marion", expliquent ceux qui la connaissent bien, en rappelant que l’ex-élue a effacé "Le Pen" de son patronyme. 

L'option Zemmour, risquée pour Marion Maréchal ?

Autour de la candidate du Rassemblement national, on s’emploie déjà à banaliser un éventuel soutien de Marion Maréchal à Éric Zemmour. Un proche de Marine Le Pen rappelle que depuis qu’elle a quitté le parti, elle n’a jamais appelé à voter FN ou RN. Pire : "son quasi soutien à la liste Les Républicains aux européennes de 2019 n’a rien apporté à François-Xavier Bellamy, qui avait fini à 8%". Épisode déjà révélateur, insiste-t-on, d’un "tropisme pour les candidatures conservatrices".

Le même entourage se raccroche aussi à la perspective qu'Éric Zemmour continue de dévisser dans les sondages, et qu’il soit moins attractif pour une Marion Maréchal très tentée par un retour en politique. "Si elle se met sous sa coupe et qu’il foire, elle disparaîtra avec lui", glisse, presque comme un conseil, un stratège de Marine Le Pen.

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