Rassemblement national : qui après Marine Le Pen si elle renonce à cette présidence du parti dont elle n'a "aucune envie" ?
Tandis que Marine Le Pen fait campagne pour les législatives, ses troupes réfléchissent à la suite.
Comment réorganiser le Rassemblement national, dont Jordan Bardella assure la présidence par intérim depuis septembre ? Cet intérim ne peut pas durer plus d’un an, les statuts du parti l’interdisent. La question qui agite le RN, c’est est-ce que Marine Le Pen va reprendre sa présidence. Pour l'heure, elle n’en a aucune envie, à en croire ses proches.
Certains assurent que sa décision est prise, d’autres assurent qu’elle réfléchit toujours. Mais en tout état de cause, rien n’a été annoncé publiquement. Est-ce qu’elle doit éclaircir ses intentions avant les vacances d’été ? Ou en septembre, au moment de la rentrée politique ? De son calendrier dépend la suite des événements.
Si Marine Le Pen décide finalement de redevenir présidente du mouvement, pas de protocole particulier à prévoir. Mais si elle passe à autre chose, ce qui semble se préparer, alors un Congrès devra être organisé dans les six mois. Et là, confie un cadre du mouvement, “les statuts sont flous”. Le Congrès doit-il se contenter de faire élire un nouveau président ou une nouvelle présidente ? Ou faut-il renouveler l’ensemble des instances ? Marine Le Pen plaide pour cette seconde option, pour faire émerger, dit-elle, la nouvelle génération.
Pas de retour des "renégats"
L'ex-candidate à la présidentielle veut promouvoir en interne ceux qui se sont illustrés pendant sa campagne, la porte-parole Laure Lavalette par exemple. En revanche, pas question d'ouvrir la porte aux retours des "renégats", sa nièce Marion Maréchal par exemple. Techniquement, ce retour tiendrait de toute façon de la science-fiction. Pour pouvoir voter – et donc a fortiori pour pouvoir être candidat – il faut être adhérent du RN depuis deux ans. Or, un certain nombre d’amis de Marion Maréchal ont été exclus du mouvement. D’autres ont fait le choix de rejoindre Eric Zemmour. Donc un retour est impossible pour le congrès des prochains mois.
La route semble toute tracée en revanche pour Jordan Bardella, si Marine Le Pen confirme renoncer à la présidence du Rassemblement national. A moins d’une candidature de dernière minute… Certains s’interrogent par exemple sur les ambitions de Louis Aliot, le maire de Perpignan.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.