Réseaux sociaux : près de 2 000 signalements de contenus problématiques en ligne depuis l'attaque du Hamas
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël samedi 7 octobre, la plateforme Pharos croule sous les signalements de contenus problématiques en ligne : 700 signalements lundi pour apologie du terrorisme ou diffusion d'images extrêmement violentes, 1 257 signalements mardi... Un "déferlement" de contenus violents, qualifie le ministre délégué chargé du numérique, Jean-Noël Barrot. Des messages qu'on trouve principalement sur le réseau X, l'ancien Twitter, car depuis son rachat par Elon Musk, la plateforme a relâché la modération.
Ces signalements vont faire l'objet d'ouverture d'enquêtes judiciaires. Quant au retrait des messages illicites, c'est plus complexe. Théoriquement, ils doivent être supprimés dans les 24 heures. Le gouvernement a saisi mardi le cabinet du commissaire européen Thierry Breton pour qu'il mette la pression sur les plateformes.
Thierry Breton a écrit au patron de Twitter pour lui rappeler ses obligations en matière de lutte contre la désinformation et contre la circulation de contenus illégaux, sans quoi il s'expose à une lourde amende - jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial - voire au bannissement du réseau social dans l'Union Européenne. Elon Musk a répondu en quelques lignes sur x :"Merci de faire publiquement la liste des violations auxquelles vous faites allusion", ne se montrant pas franchement coopératif à ce stade.
Le gouvernement va aussi y aller de son coup de pression : Jean-Noël Barrot, le ministre du numérique, va réactiver le "groupe de contact permanent", né après les attentats de 2015 en France. Un groupe qui permet d'être en relation constante gouvernement, forces de l'ordre et plateformes numériques, en période de crise, afin de raccourcir les délais de retrait des contenus problématiques. Le gouvernement va convoquer une première réunion dans quelques jours pour rappeler les réseaux sociaux à leurs responsabilités.
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