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Attaque du Hamas contre Israël : des sanctions prises à l'université après des propos "indécents"

Un maître de conférences a été suspendu pour "propos indécents" à l'université Paris-Panthéon-Assas et un syndicat étudiant de l'EHESS a écopé d'un "rappel à la loi" après la publication d'un message de "soutien à la lutte du peuple palestinien".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La façade de l'université Paris-Panthéon-Assas, à Paris, le 20 janvier 2022. (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)

Des sanctions dans l'enseignement supérieur français en lien avec l'attaque du Hamas contre Israël. Un maître de conférences a été suspendu pour "propos indécents" à l'université Paris-Panthéon-Assas, mardi 10 octobre, tandis qu'un "rappel à la loi" a été émis envers un syndicat étudiant de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). 

Dans un communiqué, l'université Paris-Panthéon-Assas dit avoir "pris connaissance des propos indécents, dont certains à connotation antisémite, prononcés hier [lundi] par un maître de conférences pendant son cours de droit constitutionnel". "Des étudiants présents dans la salle ont légitimement été heurtés par les propos tenus", écrit l'établissement. Parmi ces propos relayés lundi sur les réseaux sociaux et confirmés par l'université, figurent : "Si vous arrivez à nouveau en retard, je vous fais comme à la rave" [party] et "il vous faut des tirs de roquettes ou de kalachnikov pour vous réveiller ce matin".

"Je condamne fermement et sans réserve ces propos indécents et choquants, incompatibles avec les exigences de notre mission d'enseignement", a réagi Stéphane Braconnier, président de Paris-Panthéon-Assas. "Après enquête et consultations, l'enseignant concerné a été suspendu à titre conservatoire et temporaire", a-t-il précisé. La section disciplinaire de l'université a été saisie.

Un signalement à Pharos

A l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), un établissement de recherche et de formation dans les sciences sociales, la section syndicale Solidaires étudiants (marquée à gauche) a posté dimanche sur le réseau X (anciennement Twitter) des messages de "soutien à la lutte du peuple palestinien". "Nous apportons notre soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée", a-t-elle écrit.

"Les termes de la section syndicale m'ont choqué. Un rappel à la loi a été fait auprès du syndicat étudiant, ainsi qu'un signalement à Pharos", la plateforme dédiée aux signalements de contenus violents ou illicites circulant sur Internet, a fait savoir Romain Huret, le président de l'établissement.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, avait appelé lundi les responsables d'université et d'établissements post-bac à "prendre toutes les mesures nécessaires" pour "veiller au respect de la loi et des principes républicains", face à des "dérives".

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