Quand Trump inspire l’extrême-droite française : enquête sur la galaxie franco-trumpienne
Dans moins d'un mois, le 5 novembre 2024, aura lieu l'élection présidentielle américaine. Mais la campagne électorale ne se limite pas aux États-Unis. Elle a également lieu en France, où les soutiens de Donald Trump se mobilisent pour soutenir l'ex-président qui brigue un nouveau mandat à la Maison Blanche.
En première ligne, on trouve le groupe Republican Overseas, présent dans de nombreux pays dans le monde et affilié au parti républicain américain. En France, l'association est notamment représentée par Nicolas Conquer, 38 ans. Binational franco-américain, cet ancien cadre de chez L'Oréal est aussi officier de réserve. Il porte la parole trumpiste depuis 2020 dans les médias, avec un objectif clairement affiché : "Toucher un public basé en France ou qui comprend le français" et "réinformer la population française", face à des médias qu'il estime majoritairement biaisés et hostiles à ces idées.
Et pour y arriver, il n'est pas seul. Son association compte d'autres porte-paroles ainsi qu'un groupe ami, les Republicans in France, qui fédère des Américains conservateurs installés dans l'Hexagone. "Nous sommes le canal non officiel, mais on défend Trump de la même façon. On s'entend parfaitement", explique son représentant, Philippe Karsenty. Cet ancien élu divers droite à Neuilly-sur-Seine a récemment suscité la controverse lors d'un débat sur franceinfo TV. Il a nié l'origine humaine du réchauffement climatique, pourtant scientifiquement démontrée. Sur le réseau X, la climatologue et membre du GIEC Valérie Masson-Delmotte lui a même répondu (voir sa publication ci-dessous).
Philippe Karsenty est par ailleurs connu pour avoir publié un livre d'entretien avec l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus, Dernière chance avant le grand remplacement ? Changer de peuple ou changer de politique ? (La Maison d'Edition, 2017). Il a aussi été condamné en 2013, pour diffamation contre France 2 et son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin. Philippe Karsenty avait accusé le journaliste d'"imposture médiatique", à la suite d'un reportage sur la mort d'un enfant palestinien tué par l'armée israélienne ("l'affaire Al Dura").
Rassembler les figures conservatrices en Europe
Ces soutiens des républicains américains ne se contentent pas de faire la tournée des plateaux de télévision. "Quand on véhicule les idées de Trump, on défend aussi certaines idées politiques en France à l'adresse du public français", explique encore Philippe Karsenty. Le porte-parole des Republican Overseas, Nicolas Conquer, lui, est allé plus loin : il a été candidat suppléant aux élections législatives dans la 5e circonscription des Hauts-de-Seine, en 2022, sous la bannière d'Éric Zemmour, obtenant 5% des voix. En 2024, il a de nouveau été candidat, mais dans la 4e circonscription de la Manche, avec l'étiquette LR-RN derrière Éric Ciotti et Jordan Bardella. Là non plus, il n'a pas été élu, mais a tout de même réuni 40% des voix au second tour, dans ce bastion historique du Parti socialiste autour de Cherbourg.
Les Republican Overseas organisent aussi des événements très politiques, comme en novembre 2023 à la Tour Montparnasse, à Paris. Baptisé Worldwide Freedom Initiative ("initiative mondiale pour la liberté"), le rendez-vous a réuni de nombreux leaders européens de la droite nationaliste. Le Britannique Nigel Farage, artisan du Brexit, s'y est exprimé en visioconférence, tout comme les Français Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan ou Florian Philippot. "C'était une occasion de rassembler des figures conservatrices de toute l'Europe, avec une forte présence américaine", explique Lola Ovarlez, journaliste à L'Opinion, qui était sur place.
Les anciens conseillers de Trump David Bossie et Corey Lewandowski étaient également là, tout comme Kristi Noem, gouverneure du Dakota du Sud, qui avait été un temps pressentie comme colistière de Trump pour l'élection de 2024. Un proche conseiller du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, Balázs Orbán (sans lien de parenté avec le Premier ministre), avait aussi fait le déplacement pour cet événement coorganisé avec le Danube Institute, un groupe de réflexion proche des idées de Viktor Orbán.
Randy Yaloz, l'homme-orchestre
L'homme-orchestre de ce rassemblement politique est le président des Republican Overseas, Randy Yaloz, un avocat d'affaires franco-américain installé à Paris. C'est lui qui a permis à Éric Zemmour de décrocher un entretien téléphonique avec Donald Trump en février 2022, à quelques semaines de l'élection présidentielle française. Un souvenir que le président de Reconquête a rappelé à la tribune : "Cher Randy, merci d'avoir organisé cette conversation passionnante que j'ai eue avec Donald Trump. Je me souviendrai longtemps de ce moment, comme du conseil qu'il m'a donné : 'Ne cédez jamais face aux journalistes. Restez vous-même !'"
En juin 2024, Randy Yaloz a aussi organisé une conférence sur "le vote juif et le Rassemblement national", en pleine campagne pour les élections législatives, et en présence notamment du député RN Julien Odoul. En novembre 2024, la 2e édition de la Worldwide Freedom Initiative aura lieu en Hongrie, à nouveau coorganisée avec le Danube Institute. Un évènement parmi beaucoup d'autres qui visent à fédérer cet écosystème : on peut citer Europa Viva 24, en mai 2024, à Madrid organisé par le parti d'extrême droite espagnol Vox, en présence de Marine Le Pen, ou le CPAC Hungary au printemps 2024 à Budapest (inspiré du CPAC, le plus grand rassemblement conservateur aux États-Unis), avec Viktor Orbán et où Randy Yaloz était présent, ou encore les conférences du Mouvement conservateur national à Washington et Bruxelles, où Eric Zemmour a prononcé un discours durant l'été 2024.
Il s'agit des mêmes réseaux cultivés en son temps par Steve Bannon, l'ex-conseiller de Donald Trump et fondateur du média d'extrême droite Breitbart. En mars 2018, il a participé à un meeting du Front National à Lille, en présence de Marine Le Pen, alors qu'il faisait une tournée visant à rassembler les nationalistes européens. Sur scène, il avait qualifié les médias de "parti de l'opposition" et s'en était pris à tous les adversaires supposés de l'extrême droite : "Laissez-les vous appeler racistes, laissez-les vous appeler xénophobes. Portez [ces mots] comme une médaille d'honneur ! Parce que chaque jour, nous devenons plus forts et eux plus faibles !"
Animateur d'un podcast très écouté au sein de la droite radicale américaine (War Room), Steve Bannon purge en ce moment une peine de quatre mois de prison pour avoir refusé de témoigner devant la commission d'enquête du Congrès, sur l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Il devrait ressortir début novembre 2024, quelques jours avant l'élection présidentielle américaine.
L'Amérique trumpiste : un modèle pour gagner la bataille culturelle
L'Amérique conservatrice sert également de boîte à outils idéologique pour une partie de l'extrême droite française. Le parcours de Nicolas Conquer l'illustre parfaitement. Ce porte-parole des Republican Overseas, passé par Reconquête et l'alliance ciottiste LR-RN aux législatives 2024, a fait ses classes dans un lieu devenu incontournable pour la droite et l'extrême droite en France : l'Institut de formation politique (IFP) qualifié "d'université du combat culturel" dans un récent article de Valeurs Actuelles.
L'institut ne délivre pas de diplôme mais propose des cours pratiques et théoriques, sous la forme de séminaires thématiques pour les jeunes de moins de 30 ans. L'IFP revendique 3 200 étudiants en 20 ans : beaucoup de nouveaux députés ou eurodéputés du RN y sont passés, mais l'institut a aussi ouvert une école de journalisme et forme des dirigeants d'association. Les formateurs et intervenants sont au nombre de 400. On y compte notamment Éric Zemmour, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, les journalistes Charlotte d'Ornellas et Geoffroy Lejeune, ou encore l'influenceuse d'extrême droite Thaïs d'Escufon.
Or, la méthode IFP est directement inspirée des États-Unis, comme l'explique lui-même le directeur et cofondateur de l'Institut, Alexandre Pesey. À l'occasion d'un séjour d'un an sur place, au début des années 2000, il dit avoir effectué "un stage au Leadership Institute, qui est un institut de formation pratique pour les jeunes conservateurs à Washington. On vous explique comment créer une association ou un média, comment parler aux journalistes."
Alexandre Pesey, directeur de l'IFP aux côtés de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du JDD.
L'ambition du Leadership Institute s'inscrit dans une stratégie évidente de conquête du pouvoir, qui convainc Alexandre Pesey : "J'ai découvert que le 'gramscisme de droite', ça existait, et que ça marchait aux États-Unis." L'expression, très utilisée au sein de la droite intellectuelle, désigne le concept d'hégémonie culturelle théorisé par Antonio Gramsci, un militant communiste italien, opposant du régime de Mussolini et mort des suites de son emprisonnement. Remis au goût du jour par les conservateurs aux États-Unis et en Europe, le gramscisme désigne aujourd'hui la stratégie à déployer pour imposer ses idées dans le débat, pour ensuite espérer gagner dans les urnes.
La stratégie d'influence du réseau Atlas
La bourse Tocqueville, également créée par Alexandre Pesey en 2003, s'inscrit dans la même logique. Chaque année, une dizaine de jeunes partent aux États-Unis pour observer les méthodes de la droite conservatrice. En 2024, le programme était inédit pour les boursiers français : "Nous sommes allés à la convention des Républicains dans le Wisconsin [où Donald Trump a été investi pour représenter le parti à l'élection présidentielle, NDLR], raconte Alexandre Pesey. Nos lauréats ont rencontré Tucker Carlson, le journaliste conservateur [qui a quitté Fox News en avril 2023], le responsable de la campagne victorieuse de Trump en 2016, mais aussi des parlementaires et beaucoup de chercheurs, de membres de laboratoires d'idées." La directrice de la bourse Tocqueville est l'épouse d'Alexandre Pesey, Kate Pesey, elle-même ancienne membre des Republican Overseas.
Parmi tous ces laboratoires d'idées, il en est un particulièrement influent. Il s'agit du réseau Atlas, une fondation créée en 1981 et basée près de Washington en Virginie. Il affiche une idéologie conservatrice et libérale, mais se fait aussi le porte-voix des lobbys climatosceptiques. Le Atlas Network revendique près de 600 partenaires dans une centaine de pays, dont la France. Selon une enquête de l'Observatoire des multinationales, parue en mai dernier, l'IFP y apparaît. Le Leadership Institute, où s'est formé Alexandre Pesey est un partenaire de longue date du réseau Atlas. Par ailleurs, l'IFP a reçu plusieurs prix pour son action en France, de la part de la Fondation Templeton, partenaire du réseau Atlas : 10 000 dollars en 2008, et 25 000 dollars en 2017 de la part du réseau Atlas lui-même.
"L'objectif de ce réseau est de répandre partout dans le monde des organisations qui vont défendre des idées libertariennes et conservatrices", explique Anne-Sophie Simpère, qui a écrit et coordonné l'enquête de l'Observatoire des multinationales. La journaliste voit d'ailleurs dans le parcours d'Alexandre Pesey un réel succès de la méthode Atlas : "Il refait exactement en France ce qu'il a observé en tant que stagiaire au Leadership Institute, où l'on trouve aussi bien des journalistes de Fox News, Mike Pence [l'ex-vice-président de Donald Trump, NDLR], ou encore des représentants du mouvement des 'Moms for Liberty', qui s'oppose à tout enseignement sur le genre ou les droits des personnes LGBT dans les écoles. Alexandre Pesey poursuit dans cette voie avec la bourse Tocqueville qui envoie des jeunes se frotter aux méthodes du Cato Institute, de la Heritage Foundation ou du Heartland Institute. Il s'agit d'acteurs extrêmement puissants de la politique américaine à droite."
Interrogé sur ces liens, Alexandre Pesey en relativise l'importance réelle : "Dès que vous avez participé à un de leurs colloques, le réseau Atlas vous considère comme membre de leur réseau". Il précise avoir reçu une demande formelle d'adhésion il y a quelques années, mais assure avoir décliné l'offre. L'Observatoire des multinationales (ODM) a identifié d'autres entités en France liées au réseau Atlas : des groupes de réflexion ultra-libéraux, comme l'Ifrap d'Agnès Verdier-Molinié, l'Iref (Institut de recherche économique et fiscal), l'institut économique Molinari ou encore l'association Contribuables associés. Comme Alexandre Pesey, l'Ifrap a répondu à l'ODM qu'il n'était pas membre de ce réseau.
Le Claremont Institute, lieu incontournable du trumpisme
D'autres Français nouent des liens avec l'Amérique conservatrice, comme le parti Reconquête qui assume parfaitement cette proximité. L'eurodéputée Sarah Knafo (qui est par ailleurs formatrice à l'IFP d'Alexandre Pesey) s'est ainsi rendue, l'été dernier, au cœur du "trumpisme intellectuel", accompagnée par Éric Zemmour. Elle a été sélectionnée pour assister aux cours du Claremont Institute en Californie, un "think tank" où s'est également formé l'actuel candidat à la vice-présidence de Donald Trump, JD Vance.
Ryan Williams, président du Claremont Institute, reçoit la National Humanities Medal des mains de Donald Trump à la Maison Blanche, le 21 novembre 2019.
"J'ai été la première Française et la première Européenne à être acceptée dans ce cercle", se félicite Sarah Knafo, qui a côtoyé 14 autres stagiaires, tous Américains : "Des universitaires, des journalistes, d'anciens collaborateurs sous l'administration Trump, ou qui travaillent sur sa campagne actuellement". Le programme s'est étalé sur deux semaines avec des lectures d'auteurs classiques (Locke, Tocqueville...) ou d'autres plus récents, membres du Claremont Institute comme Christopher Caldwell et Michael Anton, également présents pour animer les cours.
Sarah Knafo pose avec ses camarades du Claremont Institute.
"Christopher Caldwell a consacré un long article sur Eric Zemmour dans la revue de l'Institut, la Claremont Review Of Books", décrypte l'historienne Maya Kandel, spécialiste de la nouvelle droite aux États-Unis. Quant à Michael Anton, "il a apporté un soutien ferme et décisif à Donald Trump en 2016, face à un parti républicain qui était alors très anti-Trump. Le Claremont Institute a aussi joué un rôle capital pour contester les résultats de l'élection présidentielle en 2020. Un professeur associé de l'Institut, John Eastman, a rédigé un mémo envoyé à Trump, proposant de s'appuyer sur le vice-président pour refuser le résultat de l'élection", poursuit Maya Kandel. Le vice-président Mike Pence n'a finalement pas suivi cette stratégie, actant ainsi la défaite de Donald Trump le 6 janvier 2021, soit le jour de l'assaut contre le Capitole.
Sarah Knafo invitée par Donald Trump
En se rendant sur le campus du Claremont Institute, Sarah Knafo dit avoir mesuré la popularité d'Éric Zemmour. "Ceux qui lisaient le français avaient lu Éric Zemmour, assure-t-elle. Les autres avaient écouté ses discours en traduction automatique sur YouTube. J'ai été frappée de voir à quel point ils avaient suivi sa campagne présidentielle."
"Éric Zemmour est très connu au Claremont Institute", confirme Maya Kandel. "L'institut est étroitement associé au lancement d'un nouveau mouvement, le conservatisme national, qui organise des conférences aux États-Unis et en Europe. En 2024, Éric Zemmour a été invité à faire un discours à Bruxelles, qui a été très remarqué", poursuit l'historienne. Les idées d'Éric Zemmour sont vues comme étant au diapason de cette nouvelle droite américaine, "notamment sa vision radicale sur l'immigration avec ce concept de grand remplacement", ajoute Maya Kandel. "Quelqu'un comme Zemmour intéresse plus le Claremont Institute, en termes de ligne politique, que le RN par exemple. Même s'ils sont pour une fusion de tous ces mouvements pour prendre le pouvoir", résume la spécialiste de la nouvelle droite aux États-Unis.
En tout cas, en France, le parti Reconquête est celui qui assume le plus ouvertement souhaiter la victoire de Donald Trump. Et il semble que ce dernier y soit sensible. Sarah Knafo était ainsi invitée, le 7 octobre 2024, aux côtés de l'ex-président américain en Floride, pour les cérémonies d'hommage aux victimes des attentats du Hamas en Israël.
Réponse de la Fondation Ifrap, Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques :
"Cet article appelle de la part de la Fondation Ifrap les observations et rectifications suivantes : La Fondation Ifrap ne dispose pas de lien avec le réseau Atlas et ne bénéficie d’aucun soutien de quelque nature que ce soit du réseau Atlas. Par ailleurs, la Fondation Ifrap, fondation reconnue d’utilité publique qui consacre son activité à l’évaluation des politiques publiques dans l’objectif d’intérêt général de recherche du plein emploi et du développement économique, est parfaitement indépendante des partis politiques."
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