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Les directives de maintien de l'ordre en Israël et au Canada

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Policiers israéliens dans la vieille ville de Jérusalem. (AHMAD GHARABLI / AFP)

La journée internationale de lutte contre les violences policières se déroule mercredi 15 mars. En Israël l'arrivée d'un nouveau ministre de la Sécurité nationale ouvre la voie à plus de répression. Dans le même temps, le Canada légifère pour éviter les dérives racistes de certains policiers.

En Israël, le nouveau ministre de la Sécurité nationale, partisan d'une police plus répressive

Itamar Ben Gvir, a été nommé ministre de la Sécurité nationale il y a trois mois et demi, il est une figure de l'extrême-droite et partisan de la manière forte. Avec les Palestiniens, et avec ceux qui manifestent par dizaines de milliers contre la politique du gouvernement et qui, parfois, envahissent le périphérique de Tel Aviv. Ben Gvir les qualifie "d'anarchistes". Il y a deux semaines, il a donc donné l'ordre à la police montée de charger des manifestants absolument pacifiques à Tel Aviv, des grenades de dispersion ont été tirées et une dizaine de personnes hospitalisées. Le ministre a ensuite muté le chef de la Police de Tel Aviv qu'il juge trop mou, décision dénoncée par la conseillère juridique du gouvernement. Son discours est clair : dans le pays il veut une police aussi dure que la police de Jérusalem.

Une législation plus stricte contre le racisme dans la police au Canada

Au Canada, la population continue de se battre contre le racisme souvent avéré chez les policiers. En février dernier, le directeur de police de la ville de Montréal a reconnu, devant un tribunal, que des policiers font du profilage racial et a promis des “changements profonds”. Le président de la Ligue des noirs du Québec a bon espoir que les comportements évoluent et soient plus encadrés : "Nous avons une problématique de brutalité policière, cependant ce qui arrive c’est qu’on a également un mouvement de judiciarisation, c’est-à-dire que de plus en plus d’individus et d’organismes font en sorte qu’il y ait des poursuites judiciaires." Depuis 2020 et la mort de George Floyd dans le pays voisin, aux États-Unis, la lutte contre le racisme au sein de la police a pris un autre tournant au Canada. Au Québec par exemple, il y a bientôt six mois, la Cour supérieure a ordonné l’interdiction des interceptions routières “sans motif réel” ou valable. C'est une décision majeure alors que le ministre de la Sécurité publique doit déposer un projet de loi pour revoir la loi sur la police québécoise afin de lutter contre la discrimination et le profilage racial. 

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