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Le débrief politique. La promesse et la piqûre de rappel de Manuel Valls aux présidents de région

Manuel Valls promet une fraction de la TVA aux régions, "Hollande casse toi" scandé à la fac de Jussieu, Jean-Luc Mélenchon soigne son image... C'est le débrief politique avec Yaël Goosz.

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Premier ministre Manuel Valls et Philippe Richert, le président de la région Grand Est, à Reims pour le congrès de l'Assocation des régions de France, jeudi 29 septembre 2016 (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Manuel Valls promet aux régions une part de TVA

Tous les présidents de région étaient réunis à Reims jeudi 29 septembre pour le congrès de l'Assocation des régions de France (ARF). Alors qu'elles estiment avoir besoin de 600 millions d'euros, afin de faire face à leurs obligations, Manuel Valls a annoncé que les régions allaient pouvoir toucher une fraction de la TVA à compter de 2018.

Alors que les régions ont majoritairement basculé à droite lors des dernières élections régionales, le Premier ministre n'a pas manqué l'occasion d'adresser aux présidents une piqûre de rappel sur le rôle joué par le Parti socialiste lors du scrutin dans les Hauts-de-France, ainsi que dans les régions PACA et Grand Est.

Au lendemain du premier tour, je n'ai pas hésité à appeler très clairement à voter pour Xavier Bertrand, Christian Estrosi ou Philippe Richert.

Manuel Valls

à Reims, jeudi 29 septembre

François Hollande chahuté à Jussieu

"Hollande casse toi". Le slogan était affiché et crié un peu partout à la fac de Jussieu (Paris) jeudi 29 septembre lors de la visite de François Hollande, lors de la rentrée universitaire. Les murs de l'université s'en sont pris au "bouffon des patrons".

Autre image : des dizaines de CRS bottés et casqués, faisant face à des centaines d'étudiants en jeans et tee-shirts. La plupart sont pacifiques. D'autres scandent "police partout, justice nulle part", ou encore "tout le monde déteste la police". La jeunesse était au cœur de la campagne de François  Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012. Mais "avec les jeunes, on n'a pas de retour sur investissement", analyse ultérieurement une ministre.

Jean-Luc Mélenchon n'a peur de personne

Rien ne l'inquiète Jean-Luc Mélenchon. Ni les communistes qui regimbent à le soutenir. Ni les autres candidats de gauche. Il ne participera pas à la primaire socialiste, dont selon lui le gagnant sortira essoré. Personne ne lui fait peur. Ni François Hollande, qu'il ne considère même pas comme un adversaire. Ni Arnaud Montebourg, d'ores et déjà condamné à ses yeux par son "étiquette PS". Quant à Emmanuel Macron, il se voit décrit comme "l'ordre ancien en costume de jeune homme".

Jean-Luc Mélenchon se voit déjà au second tour de l'élection présidentielle. Il ne compte pas sur les ralliements et les instructions de vote en sa faveur et préfère travailler son programme et polir son image. Le candidat cherche à éviter les pièges médiatiques qui hystérisent son personnage, préférant participer à l'émission politique Une ambition intime diffusée sur M6. 

La note du débrief

8 sur 20 pour Jean-Frédéric Poisson. Le candidat à la primaire de la droite et du centre a boudé la "primaire de l'économie" mardi 27 septembre, où les autres candidats ont dévoilé leur programme. Jusqu'au 10 octobre, son agenda se contente de mentionner un meeting à Montfermeil, un déplacement en Guadeloupe et en Martinique et un rendez-vous avec les chasseurs de l'Orne. Jean-Frédéric Poisson, un candidat pas pressé de se faire connaître.

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