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Le débrief politique. Soupçons d'emplois fictifs, Bygmalion : la droite plombée par les affaires

De nouvelles révélations dans l'affaire Penelope Fillon, un nouveau volet dans l'enquête Bygmalion, les événements d'Aulnay-sous-Bois qui font réagir les candidats à la présidentielle. Tout ce qu'il ne fallait rater de l'actualité politique du mardi 7 février avec Julien Langlet.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Le candidat LR à l'élection présidentielle, François Fillon, le 7 février 2017, lors d'une visite à Troyes, dans l'Aube. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

François Fillon confronté à de nouvelles révélations

Après ses excuses en conférence de presse, François Fillon pensait avoir enterré les accusations d'emplois fictifs portant sur sa femme. C'était sans compter les nouvelles révélations du Canard enchaîné mardi 7 février. Dans son édition datée de mercredi, le journal prétend que Penelope Fillon aurait touché deux fois des indemnités de licenciement d'un montant de 45 000 euros.

Le camp du candidat à l'élection présidentielle se défend en expliquant que ces chiffres étaient déjà connus et même englobés dans ceux publiés dès lundi sur son site internet. Affaire à suivre...

Mardi matin, François Fillon a réuni les parlementaires Les Républicains dans son QG parisien. Objectif : faire rentrer dans le rang ceux de son camp qui cherchent un "plan B". À la sortie, les élus affichaient un front uni... qui tranche avec la réalité du terrain à laquelle le candidat s'est vu confronté quelques heures plus tard. Lors d'un déplacement dans l'Aube, François Fillon s'est fait traiter de "voyou" et d'"escroc".

Retour de l'affaire Bygmalion pour Nicolas Sarkozy

Les affaires planent décidément au-dessus de la droite. On a appris mardi matin le renvoi en correctionnel de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de campagne électorale dans l'affaire Bygmalion. L'ancien chef de l'État va faire appel de son renvoi. Selon son avocat, l'appel est motivé par le fait qu'un seul des deux juges saisis a signé l'ordonnance.

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a presque reçu un soutien inattendu : celui de Marine Le Pen. En déplacement à Juvisy, en Essonne, mardi, la candidate Front national a déclaré : "Je ne dis pas que je suis solidaire. Je me demande pourquoi ces choses-là interviennent toujours quelques semaines avant l'élection présidentielle. L'affaire Bygmalion est une affaire ancienne !"

L'interpellation d'Aulnay-sous-Bois fait réagir les candidats

Mardi après-midi, François Hollande s'est rendu au chevet de Théo, victime d'une violente interpellation à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, le 2 février. Le président de la République est resté une demi-heure aux côtés du jeune homme de 22 ans en compagnie de plusieurs membres de sa famille.

L'affaire fait réagir les candidats à l'élection présidentielle. À commencer par Marine Le Pen, en visite dans un commissariat de Juvisy : "On ne peut pas se réjouir du travail de la police quand elle arrête des terroristes et la clouer au pilori quelques semaines plus tard quand un événement comme celui-là se produit", a-t-elle souligné, avant de conclure : "Il faut que la justice fasse sereinement son travail".

Benoît Hamon a également réagi mardi au micro de franceinfo. "C'est inacceptable, a déclaré le candidat fraîchement investi par le Parti socialiste. Je souhaite que l'enquête soit rapide et qu'elle permette de prendre très vite les décisions qui s'imposent."

Benoît Hamon et les députés "boudeurs"

Rassembler les députés socialistes autour de son projet, c'était l'objectif de Benoît Hamon lors d'une réunion mardi à l'Assemblée nationale. Pas simple... quand ces parlementaires n'ont cessé de se déchirer durant le quinquennat. Mais l'hémorragie n'a pour l'instant pas lieu. 

À noter toutefois la présence de quelques "boudeurs", comme Hugues Fourage, député de Vendée : "Je souhaite que Benoît Hamon fasse un signe aux électeurs des 41% de Manuel Valls. Je ne l'ai pas encore trop vu". 

La note du débrief

C'est un zéro pointé pour Jean-François Mancel. Le député de l'Oise a lancé mardi en sortant du QG de François Fillon : "C'est pas les journalistes qui vont nous donner des leçons de morale ! C'est pas le Canard enchaîné qui va nous donner des leçons de morale !" L'occasion d'inviter tous les politiques à méditer sur ce que disait le président François Mitterrand, qui ne portait pas les journalistes dans son cœur : "La liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l'absence de liberté".

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