Le débrief politique. Vincent Peillon fait ses premiers pas dans la peau d'un candidat
L'entrée en jeu de Vincent Peillon, les soutiens qui s'affichent, Fillon qui s'explique sur la Sécu... Tout ce qu'il ne fallait pas rater est dans le Débrief politique de Yannick Falt.
Vincent Peillon reçoit ses premières piques
Vincent Peillon est candidat à la primaire de la gauche, il l'a annoncé dimanche 11 décembre sur France 2. Et au lendemain de son annonce, le voilà déjà sur le terrain pour un premier déplacement très symbolique, lundi : un centre d'accueil pour SDF dans le bois de Boulogne, à Paris. De quoi donner le ton de sa campagne sur un thème cher à la gauche, la solidarité.
Mardi soir, Vincent Peillon réunit ses soutiens, au théâtre de la Gaité lyrique de Paris. Il bénéficie déjà d'un soutien de poids, celui de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui lui apportera son parrainage d'élue pour la primaire. Mais l'ancien ministre de l'Education n'a pas que des amis. Vincent Peillon, ce sont ses concurrents qui en parlent le mieux... Ou le plus mal. "On ne s'improvise pas candidat à la présidence de la République" a déclaré Manuel Valls, lundi à Narbonne. Benoît Hamon, lui non plus, n'est pas fan de ce nouveau candidat., à qui il lance un bienvenu plein d'épines.
Vincent Peillon est candidat, il doit avoir une raison, il a sans doute un projet. Bienvenue. Pour l'heure, on ne sait pour quoi dire et pour quoi faire cette candidature existe.
Soutiens et ralliements
L'heure est aux déclarations de soutien, et à leur affichage. Dernier en date, celui de la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem à Manuel Valls. Il est le seul capable "d'incarner le sursaut", explique-t-elle dans une tribune publiée par l'Obs. Réponse immédiate de l'ancien Premier ministre : "Merci pour ton soutien, il est important pour le rassemblement de la gauche." Et puis ce n'est pas encore un soutien mais ça en a le goût et la couleur. Pour Ségolène Royal, Emmanuel Macron "amène de l'air à la vie politique". Va-t-elle pour le soutenir pour autant ? "Rien n'est fermé".
Opération déminage pour Fillon sur la Sécu
François Fillon, le candidat de la droite, s'exprime dans une tribune au Figaro pour expliquer son projet pour la Sécu. "Non, il ne s'agit pas de la privatiser", se défend-il. Le déremboursement annoncé d'une partie des actes médicaux au profit des mutuelles fait grincer les dents depuis la semaine dernière. Les députés ont fait état de retours désastreux sur le terrain. Le député de Paris tente donc d'éteindre l'incendie. Le risque politique est important : se couper des plus modestes et des classes moyennes.
La note du debrief
8 sur 20 pour Pierre Moscovici. Le commissaire européen aux affaires économiques, était l'invité de franceinfo lundi matin. Pierre Moscovici, européen affiché, assure que le positionnement sur l'Europe sera son critère de choix pour la présidentielle. Emmanuel Macron semble remplir les critères, lui qui s'est affiché en défenseur de l'Europe lors de son meeting porte de Versailles. Mais, pas assez pour Moscovici, sans doute, pour qui il faut finalement d'autres atouts pour être président... Un discours à géométrie variable pour Pierre Moscovici, qui pourrait voter à la primaire Vincent Peillon à la primaire... Mais chut.. Il ne faut pas le dire...
#PrimaireGauche Peillon ou Valls? Moscovici refuse de prendre parti et dément les informations du Canard Enchaîné pic.twitter.com/LI6BQnB4U3
— franceinfo (@franceinfo) 12 décembre 2016
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