Covid-19 : les bourses mondiales secouées par l'arrivée du variant Omicron
Avec l’arrivée du nouveau variant du virus, les bourses ont plongé. Est-ce que ça peut effacer les gains de ces derniers mois ? Le décryptage de Fanny Guinochet.
Vendredi 26 novembre, peu après l’annonce de la découverte du nouveau variant en Afrique du Sud, la Bourse de Paris avait déjà commencé à décrocher, enregistrant sa pire séance depuis le premier confinement, le 18 mars 2020. Pourtant, le CAC 40, l’indice phare de Paris, affichait, ces dernières semaines des valeurs records, au dessus de 7 000 points. Mais en une seule journée, il a perdu 5% et annulé ainsi tous les gains engrangés depuis le début du mois. Partout dans le monde, la réaction des investisseurs a été la même : inquiétude, nervosité, retrait. En fin de semaine, tous les marchés financiers : Francfort, Londres, Wall Street étaient en repli.
Les valeurs les plus exposées se trouvent dans le secteur aérien car le variant conduit à des restrictions de voyages, et des suspensions de vols. Vendredi, Air France KLM a plongé de près de 10%, Aéroports de Paris de plus de 8%, Airbus aussi. De quoi fragiliser le secteur encore convalescent. Pareil pour le tourisme. Par exemple, Accor, le spécialiste de l’hôtellerie a perdu près de 9%. Pas mieux du côté des gestionnaires de centres commerciaux, il suffit de voir Unibail Rodamco, qui a flanché, avec la crainte de fermetures prochaines de boutiques.
Certains secteurs tirent parti de ce nouveau variant
La plupart des entreprises en lien avec la santé tirent parti d'Omicron. On peut citer le laboratoire d’analyses médicales Eurofins Scientific, spécialiste des tests covid dont l’action est montée car l’activité des tests va repartir en flèche. À Wall Street, Pfizer, qu’on ne présente plus, s’est envolé. Ce nouveau variant relance encore la vaccination. Et puis, il y a toutes les valeurs technologiques, qui ont regagné du terrain : Zoom vidéo, pour faire des réunions à distance, ou encore Téléperformance, le spécialiste des centres d’appels et des services à distance.
Après un week-end marqué par les restrictions, les marchés financiers risquent d’être encore très secoués aujourd’hui. Déjà, les bourses asiatiques chutent : par exemple, le Nikkei, l’indice phare à Tokyo, a déjà perdu 1,6% ce matin.
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