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Covid-19 : les restrictions aux États-Unis, nouveau coup dur pour les compagnies aériennes

Pour faire face à la 5e vague et au variant Omicron, les États-Unis vont renforcer les contrôles sanitaires dès la semaine prochaine. De quoi fragiliser encore un peu plus  les compagnies aériennes. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des passagers dans l'aéroport John F. Kennedy à New-York (États-Unis). (ANGELA WEISS / AFP)

Pour les compagnies aériennes, les annonces de Joe Biden, jeudi 2 décembre, sont un énième coup dur :  le président des États-Unis exige désormais un test PCR négatif de moins de 24h pour tous les voyageurs étrangers qui entrent sur le territoire américain, y compris les vaccinés. Autant dire que la motivation des touristes risque d’en prendre un coupUn mois à peine après la réouverture des frontières américaines, les compagnies s’attendent à enregistrer une forte baisse des réservations, et craignent même une cascade d’annulations.

Il faut savoir que les États-Unis sont une des principales destinations des Français. Avant la crise, pendant une année normale, près de deux millions de touristes de l’hexagone y allaient. Pour une compagnie comme Air France-KLM, par exemple, les liaisons américaines représentent plus de 40% du chiffre d’affaires. Pareil pour Lufthansa, la moitié de sa flotte long-courrier est affectée aux vols transatlantiques. 

Baisse du tourisme... et des échanges commerciaux ?

De quoi plomber encore un peu plus le secteur, surtout que les compagnies espéraient faire le plein pour les fêtes de Noël, elles voulaient se rattraper. Elles avaient même ajouté des vols de la France vers les grandes villes américaines. Et la demande vers New York ou Miami était très forte cette fin d’année. S’il y a un coup de frein à cause de la situation sanitaire, leurs finances vont en pâtir. C'est le cas d’ Air France-KLM par exemple. Certes, la compagnie vient d’obtenir deux ans de plus – jusqu’en 2025 – pour rembourser les prêts bancaires garantis par l’État de quatre milliards d’euros, mais elle misait beaucoup sur ce marché outre-Atlantique pour redresser la barre.

Plus globalement, ces restrictions promettent de freiner la reprise, parce qu’il n’y a pas que le tourisme. Les États-Unis restent un partenaire commercial essentiel de l’hexagone, le deuxième pour les échanges de biens. Nous exportons outre-Atlantique nos avions, des moteurs, des équipements électriques, de l’acier, des produits de luxe, du vin… Si les frontières se referment, ces relations et échanges commerciaux risquent de baisser.

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